samedi 29 novembre 2008

La thérorie du château de cartes

Bon au départ mes intentions étaient de retranscrire la citation telle quelle ici même, mais après des recherches infructueuses, je vais tout simplement l'exprimer dans mes mots.

C'est un passage tiré des possédés, de Fedor Dostoievski.

En gros l'un des personnages du roman y compare la société à un château de cartes chancelant. Il affirme que les réformistes tentent tant bien que mal de faire tenir ce château, en essayant de l'améliorer, plaçant telle carte à tel endroit, en ajoutant une autre, etc.


Hors c'est la base du château qui est mal foutue, comme l'est la base de notre société. Et dans ce cas, il ne sert à rien de tenter de faire tenir notre château chancelant, c'est une cause perdue. Il faut donner une bonne claque dans le château de cartes et repartir à neuf...


Les progressistes de nos jours ne font que se battre pour des réformes, même quand ils ou elles se prétendent révolutionnaires. Hors ce n'est pas du tout le sens d'une révolution, soit un changement radical. Et ce changement, n'en déplaise à l'opinion générale sur ce sujet, passe par une phase de destruction. Mais dû à un certain humanisme, fort louable à bien des égards, cette idée (et ses conséquences) est repoussée du revers de la main. On cherche des alternatives, mais surtout, on cherche des excuses.


Je ne suis pas nihiliste (et ne le serai probablement jamais), mais il me semble que ces derniers sont plus raisonnables et réalistes que les anarchistes par rapport au comment de la révolution. Le problème avec eux (entre autre chose), c'est qu'ils n'ont aucun projet de société (un peu comme les partis politiques qu'on nous présente aujourd'hui, quoi que l'on puisse défendre l'idée que leur projet de société est le statu quo et dans certains cas, un retour en arrière). L'après révolution est un vide total. Mais là-dessus, ils et elles rejoignent la grande majorité des anarchistes qui peuvent vous expliquer assez clairement ce contre quoi ils se battent, mais quand vient le temps de dire pour quoi, c'est moins évident. L'autogestion, oui, mais encore?


Pour finir et pour tracer un parallèle avec ma propre existence, je crois que les nihilistes (s'ils effectuent un retour), seront des gens qui auront été rejetés et qui petit à petit, ayant accumulé haine et rancoeur, voudront se venger, tout simplement.


Je ne me rendrai pas à ce stade, bien qu'à force d'être considéré comme un bon ami, on peut se lacer....




NB: Bien sûr, l'accumulation de frustrations pourrait venir d'ailleurs pour d'autres, comme de la pauvreté, qui est elle aussi, une forme d'exclusion sociale. On parle de ce qu'on connait....

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