lundi 22 février 2010

Nous devons résister

Au-delà du cynisme et de la complaisance, nous devons résister. Pour nous-mêmes, par dignité, mais aussi pour les générations futures. Le système actuel n'est pas viable et sa mise à mort passe par la révolution. Un capitalisme humain (concept contradictoire s'il en est un) ne serait suffire à nous éviter une catastrophe planétaire.

Nous devons reprendre le contrôle de nos vies et les individualistes puis les collectivistes doivent s'unir autour d'un projet commun. Les individualistes ne pourront jamais reprendre leur autonomie et leur liberté seulEs, alors que les collectivistes ne doivent jamais oublier que ce qui compose toute forme d'entité commune à la base, c'est un individu.

À court terme les perspectives révolutionnaires ne sont pas bonnnes, ici comme ailleurs, mais nous devons commencer quelque part. Alors pourquoi pas maintenant? Demain il sera déjà trop tard.

Le temps des grandes réformes me semblent révolues, la grève étudiante de 2005 au Québec ayant clairement définie les limites d'un mouvement réformiste et pacifiste.

Et même ceux et celles qui tentent de chercher des excuses pour ne pas agir, en nous disant que c'est pire en Afrique, sont incapables de voir le portrait plus large. Ce n'est pas ici un concours du peuple le plus mésireux. On oublie vite le tort que nos propres gouvernements ainsi que les compagnies canadiennes et québécoises causent à l'étranger. Nous devons nous montrer solidaire de la misère du Tiers-Monde et cesser de nier les liens entre les institutions en place ici et leurs conséquences désastreuses dans des contrées «lointaines». De toute manière, la révolution sera internationale ou ne sera pas. L'endroit d'où partira l'étincelle initiale n'est qu'un détail que seulEs les nationalistes les plus ferventEs chercheront à revendiquer. Nous devons aussi combattre ces gens, car ils nuisent à l'émergence d'un projet rassembleur.

Finalement je suis las que l'on taise d'un côté la violence inhérente au système en place, qu'on la mette sous le tapis, pour dénoncer la «violence» de la résistance populaire. Si on parle de résistance, c'est parqu'il y a bel et bien opression. Il n'aurait pas fait de sens de dénoncer l'esclave qui tentait de s'émanciper au temps de l'esclavage, hormis si nous aurions été un esclavagiste ou soi-même quelqu'un qui possèdait un esclave. Puis à quelque part, nous sommes toujours des esclaves. Le discours et la forme ont changés, le fond demeure le même. Nous n'avons pas de contrôle sur nos propres vies, nous ne possèdons pas notre propre personne. On nous achète à bas prix, en espérant qu'on garde le silence. Et malheureusement, nous en faisons plus que le client nous en demande.

Je sais qu'il y a les voyages, la famille, le hockey, la bière et le sexe, mais notre priorité demeure la résistance. Quoi de plus important que la liberté? Si tout le reste était si important, on nous le retirerait également. Quand on entend «je n'ai pas le temps», ce sont souvent des excuses, parce qu'on trouve toujours du temps pour faire autre chose. De toute manière, la révolution devrait justement nous libérer davantage de temps, alors tout ça me semble contradictoire.

Je désespère un peu lorsque les gens ne trouvent même plus le temps d'écrire un article pour un journal (qui n'a jamais vue le jour, justement, faute de temps et d'engaement), mais cet échec fût également la cause de la naissance de ce blog. Qui sait peut-être ce dernier mènera-t-il un jour à quelque chose de plus grand?

Je sais seulement que je ne peux me contenter de me rendre à mon travail chaque jour et me taire. La résistance est pour moi un devoir, comme d'autres se font un devoir d'aller voter bêtement, sans trop savoir pouquoi. La résistance est nécessaire à la vie. Sans elle, il n'y aurait rien sur cette Terre pour pouvoir en témoigner.

Tant qu'il y aura de la vie, il y aura un esprit de révolte et le jour où ce dernier sera éteint, ce sera la fin de l'Histoire.

The Muse (Uprising)

The paranoia is in bloom, The PR, the transmissions, will resume, They'll try to push drugs to keep us all dumbed down, And hope that we will never see the truth around, SO COME ON!

Another promise, another scene, Another package not to keep us trapped in greed, With all the green belts wrapped around our minds, And endless red tape to keep the truth confined, SO COME ON!

They will not force us, They will stop degrading us, They will not control us,And we will be victorious! SO COME ON!

Interchanging mind-control, Come, let the revolution take its toll, If you could flick a switch and open your third eye,You'd see that we should never be afraid to die, SO COME ON!

Rise up and take the power back, It's time that the fat cats had a heart attack,You know that their time's coming to an end, We have to unify and watch our flag ascend! SO COME ON!

They will not force us, They will stop degrading us,They will not control us, And we will be victorious! SO COME ON!

They will not force us,They will stop degrading us,They will not control us,And we will be victorious! SO COME ON!

samedi 13 février 2010

L'ironie des Jeux olympiques de Vancouver et l'hypocrisie du Canada

Texte très intéressant (à mon avis) qui soulève un passé pas si lointain, où le Canada (entre autre) a boycotté les Jeux olympiques, sous prétexte de défendre les valeurs qui nous sont si chères...quand ça nous arrange :

http://mostlywater.org/1980_moscow_summer_olympics_boycott_echoes_today

Je suppose qu'on nous dira que notre guerre est juste, alors que celle de la Russie était injustifiée, mais dans les deux cas, on a envahie un pays afin de l'occuper et de s'ingérer dans ses affaires intérieures. Je ne vois pas beaucoup de différences.

Le Canada est un pays vertueux (en apparence!), mais de manière sélective.

mercredi 10 février 2010

Un géant nous a quitté : R.I.P. Howard Zinn

Je réagis quelque peu sur le tard, mais je tenais tout de même à souligner le décès d'Howard Zinn, le plus grand historien que je connaisse. Il devrait être un modèle pour ceux et celles qui pratique cette profession. Je ne veux pas tomber dans le culte de la personnalité, mais quand quelqu'un fait quelque chose d'admirable, pourquoi ne pas le souligner? Il a raconté l'histoire de ceux et celles qui n'avaient pas de voix, parce que l'Histoire «officielle» ne leur en donnait pas. Non seulement il fût intègre en tant qu'intellectuel (ce qui n'est pas donné à tous, loin de là), mais aussi il n'a pas eu peur d'aller sur le terrain et de défendre ses idées puis ses valeurs et ce au périple de sa santé.

Je ne peux trouver les mots pour exprimer la perte que représente le décès d'Howard Zinn, je ne peux qu' espérer que certains et certaines prennent le flambeau, de façon maladroite ou non.

Vous pouvez toujours vous rendre sur zmag.org pour lire sur le sujet, plusieurs personnes ayant tenues à lui rendre hommage et ce de manière plus appréciable que la mienne.

Je vais probablement vous revenir avec quelques billets au cours des prochains jours, mais mon approche est encore un peu floue.