jeudi 28 mai 2009

La ruche de Sébastien Faure

Un des exemples d'expériences anarchistes en éducation. Avoir plus d'enthousiasme j'irais peut-être dans les détails, mais bien que mon statut de sans-emploi me donne plus de temps en dehors de mes vaines et pathétiques recherches, la motivation n'est tout simplement pas au rendez-vous. Je me contenterai de vous citer quelques phrases et je vous recommande la lecture d'éducation et liberté anthologie tome 1 (1793-1918) de Normand Baillargeon dont proviennent ces quelques brides d'informations.

«Faure distingue trois écoles: celle du passé, l'école chrétienne, organisée par et pour l'Église; celle du présent, l'école laïque, organisé par et pour l'État; il se réclame de la troisième, celle de l'avenir, «l'école tout court organisée pour l'enfant».

«La communauté créée à La Ruche est autogérée et autonome et elle fait pleinement, selon les moyens de leur âge, participer les enfants à son activité: Faure en parlera d'ailleurs comme d'une famille.»

«La pédagogie pratiquée à La Ruche repose elle aussi sur l'idée de rationalité; elle est mise au service d'une éducation physique, intellectuelle et morale [...]. Elle encourage la remise en question de l'autorité, le développement de la pensée critique, en se méfiant de ce que Faure appelle joliment le «perroquetisme», tout en se montrant lui aussi très attentif à la menace d'endoctrinement:[...].»

jeudi 21 mai 2009

Liens intéressants

Je ne suis pas le seul à m'intéresser à l'éducation et je juge que ces liens d'anarkhia.org correspondent très bien à ce que je voulais démontrer: http://www.anarkhia.org/index.php?op=newtopic&topic=49&marqeur=10.

mercredi 20 mai 2009

L'instruction intégrale

«L'instruction à tous les degrés doit être égale pour tous, par conséquent elle doit être intégrale, c'est-à-dire qu'elle doit préparer chaque enfant des deux sexes aussi bien à la vie de la pensée qu'à celle du travail, afin que tous puissent également devenir des hommes complets»

«Dans l'instruction intégrale, à côté de l'enseignement scientifique ou théorique, il doit y avoir nécessairement l'enseignement industriel ou pratique.»

Michel Bakounine

Notre système d'éducation est ainsi fait que les sciences sont séparées des domaines techniques et des cours menant à des métiers. L'idée serait en gros de réunir ces deux sphères, d'où le terme d'instruction intégrale. Outre les travaux manuels, je pense qu'il serait d'augure de pousser plus loin le cours d'économie familiale où l'on apprend entre autre à cuisiner et à coudre.

Notre système d'éducation est tellement mal foutu que malgré un baccalauréat en Histoire, je me sens comme un parfait imbécile. Je ne suis ni prêt à affronter la «vie» (voir évoluer dans le système dans lequel on vit), ni le marché du travail (les sciences sociales sont complètement déconnectées du marché de l'emploi en tout cas en ce qui concerne l'Hisoire, ce qui est anormal).

Je pense que l'instruction intégrale pourrait pallier aux lacunes de notre système, mais il ne faut pas perdre de vue qu'ultimement, des lacunes demeureront toujours au sein d'une économie capitaliste que l'on doit abattre et non réformer.

mardi 19 mai 2009

La question de l'Éducation

«Le système de la contrainte engendre insensiblement des êtres gris, ternes, incolores, effacés, sans volonté, sans ardeur, sans personnalité; race servile, lâche, moutonnière, incapable des actes virils ou sublimes dont l'accomplissement présuppose et nécessite de la flamme, de l'indépendance, de la passion, mais parfaitement capable de cruauté et d'abjection. Le système de la liberté conduit à de tout autre résultats» Sébastien Faure

J'ai brièvement milité pour la gratuité scolaire, peu après mon entrée à l'Université, mais je dois dire qu'il faut aller beaucoup plus loin qu'un libre accès à l'éducation pour parler d'éducation populaire. Tant et aussi longtemps que l'éducation sera géré par l'État, on ne pourra parler d'éducation populaire. Il s'agit de se rapproprier cette sphère, de la même manière qu'il faut se rapproprier nos lieux de travail.

Comme je l'ai dit dans mon billet précédent, je ne pense pas que cela puisse se faire en un jour. Il s'agit d'un projet à plus long terme qui nécessite temps et réflexions. Mais il faut bien commencer quelque part.

Mes prochains billets devraient donc toucher cette question.

samedi 16 mai 2009

Graduélisme révolutionnaire

J'ai peu d'inspiration par les temps qui courent, alors aussi bien allez puiser ailleurs le contenu de mes billets : http://fra.anarchopedia.org/Gradualisme_r%C3%A9volutionnaire.

Si un jour une révolution se produit (et j'ai quelques doutes là-dessus), elle sera le fruit d'un long processus et non l'histoire d'un soir ou d'une fin de semaine.

Mais j'ai l'impression que la plupart des gens croient au système ou s'en accommode tôt ou tard. Pourtant avec la crise économique et la crise écologique actuelle, le terrain me semble propice à certaines remises en question.

jeudi 14 mai 2009

Le capitalisme à visage humain

Aurait-il fait du sens de ne pas abolir l'esclavage, mais de le réformer? D'obliger les propriétaires d'esclaves à mieux traiter leurs esclaves? Certes les conditions de vie des esclaves auraient été améliorées, mais l'esclavage aurait perduré. C'est un peu comme ça que je perçois la social-démocratie et l'option de Québec Solidaire, un parti modéré qui est décrit comme un parti radical. Pourtant, si Québec Solidaire était radical, il prônerait l'abolition du capitalisme, ce qui n'est pas le cas.

Reste à construire une alternative crédible au capitalisme et il me semble que c'est là que le bas blesse. D'un point de vue extérieur, je crois qu'on se retrouve souvent devant le vide, ou quelques phrases qui ne veulent pas dire grand chose («autogestion, la seule solution». «un autre monde est possible»,etc).

PS : J'ai bien conscience ici de n'être qu'un «rebel de fond de cave», mais je ne sais pas si ce blog existerait autrement, le coût de la la vie étant trop élevé. Aussi il n'est pas donné à tout le monde d'avoir un emploi stable, surtout par les temps qui courent.

lundi 11 mai 2009

Crisse de hypi(es)


«LA VIE
La vie est une chance, saisis-la.
La vie est beauté, admire-la.
La vie est béatitude, savoure-la.
La vie est un rêve, fais-en une réalité.
La vie est un défi, fais-lui face.
La vie est un devoir, accomplis-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, prends-en soin.
La vie est une richesse, conserve-la.La vie est amour, jouis-en.
La vie est un mystère, perce-le.La vie est promesse, remplis-la.
La vie est tristesse, surmonte-la.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, prends-la à bras-le-corps.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est bonheur, mérite-le.
La vie est la vie, défends-la.
Mère Teresa»

samedi 9 mai 2009

La crise actuelle

J'attire votre attention sur ce dernier billet de la NEFAC (UCL Montréal) et tout particulièrement sur sa fin : « Contre les licenciements, réapproprions nous les entreprises et autogérons les nous-même!


Contre les propriétaires qui nous foutent à la rue, exproprions-les et administrons nos milieux de vie nous-même!

Contre l'État qui chaque jour nous opprime et nous humilie, appelons à la grève générale!!
Le capitalisme agonise..à nous de l'achever!» http://nefacmtl.blogspot.com/2009/05/le-capital-en-deroute-chronique-no4-une.html

Bien que je sois tout à fait en accord avec l'article et sa conclusion, je pense que certains problèmes nous empêchent d'avancer.

Tout d'abord, que signifie réellement ce nous? Les sans-emplois, les travailleurs et les travailleuses, les locataires, ect. Bien qu'il soit facile de déterminer de qui ce groupe est composé, il est plus difficile d'unir tout ce beau monde, dans le concret. Ce «nous» demeure abstrait et son unité reste à faire. Nous vivons dans une société qui prône l'individualisme à l'extrême et le prolétariat est fractionné en milles morceaux.

Autre problème majeur, je pense que nous sommes en présence d'un blocage psychologique. Si tous les gens en accord avec la conclusion de ce billet passait à l'acte, le capitalisme serait peut-être déjà mort et enterré. À tout le moins, il serait bien plus contesté qu'il ne l'est actuellement.

Mon but ici n'est pas de dénigrer ce billet (au contraire), mais seulement de soulever en quoi il est difficile de réaliser ces objectifs, bien qu'ils soient en eux-mêmes tout à fait souhaitables , voir nécessaire pour ceux et celles qui font partie de la grande majorité qui ne possède pas les moyens de production et doivent vendre leur force de travail, sur un marché de moins en moins invitant.

mercredi 6 mai 2009

Abolir la société?

J'ai peu de chose à dire par les temps qui courent et je suis un peu confus comme vous pouvez l'avoir constaté vous mêmes avec mon dernier billet.

En attendant d'avoir du «matériel» neuf, je retranscrit ici un commentaire que j'avais fait sur le blog d'Anne Archet juste avant qu'elle écrive sur l'idée d'abolir la société. Elle n'y a pas répondu par ailleurs (pas qu'elle avait à le faire) et je serais curieux de voir si d'autres personnes seraient en mesure de m'expliquer, comment il serait possible (et non pas souhaitable) d'abolir la société.

« [...] Un des points qu’elle avance si je ne me trompe pas, c’est qu’elle lie société et contraintes. Mais ce qu’elle prône serait aussi contraignant, si ce n’est plus. Au départ, elle serait obligé d’aller à la campagne et de faire fructifier son lopin de terre, car elle serait obliger de «produire sa nourriture» (comprenez ici, l’agriculture) et cette tâche unique occuperait tout son temps. Et même avec une commune (et déjà là, on retourne à une vie sociale), elle serait incapable avec son lopin de terre de produire assez de nourriture pour subvenir à ses besoins. Un réseau devrait être mis en place (mettons un troc de nourriture) pour pouvoir avoir tout ce dont elle a besoin….et son utopie s’effondre.

Et encore, j’ai uniquement parler de nourriture. Qu’en est-il de l’eau? Les vêtements, le chauffage, etc. On parle ici de besoin essentiels. Elle ne pourra pas combler ses besoins par elle même, c’est physiquement et humainement impossible.
Hors, on parle ici uniquement de survie (qui est déjà impossible) et non pas de la vie. Fini la musique, la littérature, les arts en général. Ça ne disparaîtrait pas complètement mais sans distribution organisée et efficace, ça devient vachement plus mince comme activité.
Idem pour ce qui est d’un paquet d’autres activités (sports, loisirs, etc).
Elle a de bonnes intentions, mais je pense que si on va au bout de sa pensée, on arrive à une catastrophe.

Je préfère M Albert et l’économie participative pour l’instant, face à un DIY (do it yourself), romantique, idéaliste et tout simplement impraticable en dehors de l’imaginaire.

lundi 4 mai 2009

Courber l'échine

On doit le faire constamment dans la vie, mais si ce blog représente pour moi un espace d'expression, pourquoi devrais-je en modifier le contenu ou les contours? Pourquoi chercher à plaire? Si les gens n'apprécient pas le franc parler de Malatesta ou les poèmes de Nelligan, est-ce un problème en soit? Si l'intérêt pour l'économie participative est bas, est-ce une raison suffisante pour ne pas mentionner son existence sur ce blog?

Je ne fais partie d'aucune organisation et je ne me suis fixé aucun objectifs précis. Si les envolées lyriques d'Anne Archet sont plus populaires que mes textes, est-ce un mal?

Je pense tout de même que chaque blogueur cherche à être lu en bout de ligne, mais il faut toujours garder à l'esprit l'insignifiance de la blogosphère et je dirais de la vie en général.

En terminant j'attire votre attention sur ce vidéo sur le suicide et le merveilleux monde du travail : http://www.anarkhia.org/article.php?sid=2279.

PS: Comme vous pouvez le constater, j'ai finalement changé le décor quelque peu. Vous m'en donnerez des nouvelles. Pour ce qui est du contenu des textes, j'aurais besoin de plus de précisions pour apporter certains changements.