dimanche 26 avril 2009

Errico Malatesta

«Lénine est mort. Nous pouvons avoir pour lui cette espèce d'admiration forcée qu'arrachent aux foules les hommes forts [...] Lénine a été un tyran, même s'il avait les meilleures intentions du monde; c'est l'étrangleur de la Révolution russe, et nous qui ne pouvions l'aimer vivant, nous ne pouvons pas le pleurer mort. Lénine est mort. Vive la liberté. »

Errico Malatesta, 1924.

vendredi 24 avril 2009

À votre santé

Tout se mêle en un vif éclat de gaieté verte O le beau soir de mai !
Tous les oiseaux en choeur, Ainsi que les espoirs naguère à mon coeur,
Modulent leur prélude à ma croisée ouverte.

O le beau soir de mai ! le joyeux soir de mai !Un orgue au loin éclate en froides mélopées;Et les rayons, ainsi que de pourpres épées, Percent le coeur du jour qui se meurt parfumé.

Je suis gai! je suis gai ! Dans le cristal qui chante,Verse, verse le vin ! verse encore et toujours,Que je puisse oublier la tristesse des jours,Dans le dédain que j'ai de la foule méchante !

Je suis gai ! je suis gai ! Vive le vin et l'Art !...J'ai le rêve de faire aussi des vers célèbres, Des vers qui gémiront les musiques funèbres Des vents d'automne au loin passant dans le brouillard.
C'est le règne du rire amer et de la rage De se savoir poète et objet du mépris, De se savoir un coeur et de n'être compris Que par le clair de lune et les grands soirs d'orage !

Femmes ! je bois à vous qui riez du chemin Ou l'Idéal m'appelle en ouvrant ses bras roses;Je bois à vous surtout, hommes aux fronts moroses Qui dédaignez ma vie et repoussez ma main !

Pendant que tout l'azur s'étoile dans la gloire, Et qu'un rythme s'entonne au renouveau doré,Sur le jour expirant je n'ai donc pas pleuré,Moi qui marche à tâtons dans ma jeunesse noire !

Je suis gai ! je suis gai ! Vive le soir de mai !Je suis follement gai, sans être pourtant ivre !...Serait-ce que je suis enfin heureux de vivre;Enfin mon coeur est-il guéri d'avoir aimé ?

Les cloches ont chanté; le vent du soir odore...Et pendant que le vin ruisselle à joyeux flots,Je suis gai, si gai, dans mon rire sonore,Oh ! si gai, que j'ai peur d'éclater en sanglots !

Émile Nelligan (la romance du vin -1899)

mercredi 22 avril 2009

Réflexion intéressante

Lu sur le blog de mon ancien prof de sociologie au cégep : http://www.voir.ca/blogs/jean-serge_baribeau/default.aspx.

Les riches ne sont pas tous pareils mais ils sont les riches et ils sont «responsables»!

Je suis en accord avec lui sur le fond, la différence principale étant probablement sur la forme. J'hésiterais à employer les termes socialisme et communisme, pour des raisons historiques, tel qu'il le mentionne lui-même. Sa réflexion rejoint la mienne, dans la mesure où j'ai présenté l'économie participative lors de récents billets (de manière maladroite, je l'avoue).

Pour revenir à l'importance de se distencer des expériences en URSS, en Chine ou à Cuba, je me demande comment les anarcho-communistes y parviennent.

lundi 20 avril 2009

Bref historique du 1er mai et pourquoi je n'y serai probablement pas

À l'approche du premier mai, je me disais pourquoi ne pas souligner l'évènement, puisqu'il s'agit d'une date importante pour les travailleurs et travailleuses, en particulier en ce qui concerne le «mouvement» anarchiste. Mon collègue de la Zone de libre-égarement anarchique en parle également dans son dernier billet.
http://fra.anarchopedia.org/1er_mai

Je sais que je me contredis moi-même après avoir questionné le fait d'organiser des manifs à date fixe, mais que voulez-vous, je suis passé maître dans l'art de la contradiction.

Malgré l'appel à un premier mai anti-capitaliste, j'ai l'impression qu'il s'agira encore une fois d'un défilé annuel, inoffensif pour l'ordre établi.

Je suppose qu'on peut remettre en question l'existence de mon blog et de l'ensemble de la blosphère, de la publication de journaux et de revues, etc.

L'éducation populaire (ou rééducation) est un travail de longue haleine et mon impatience et mon pessimisme ne peuvent que se reflèter dans ces lignes.

Le portrait est peut-être moins sombre et la crise économique actuelle pourrait fournir une brèche, mais j'ai des doutes.

samedi 18 avril 2009

Les anarchistes et l'actualité

Pourquoi attendre des coupures ou le prochain budget? Pourquoi attendre le prochain sommet où la prochaine manif, tenue à date fixe? Pourquoi porter la moindre attention aux élections? Pourquoi préserver l'État providence au dépend de l'autogestion? Pourquoi décortiquer l'actualité, dans ses moindres détails? Pourquoi ne pas prendre les devants? Ne pas dépasser les limites qu'on s'est fixé? Pourquoi tjs réagir et non agir?

Je sais bien que les constats sont plus facile à établir que les solutions, mais c'est la première étape, dans la bonne direction.

vendredi 17 avril 2009

Se chercher un emploi....

Y-a-t'il quelque chose de plus amusant que de se chercher un emploi? De se prostituer? De s'abaisser? De se vendre? De se louer?

Non vraiment, je ne vois pas ce que je pourrais faire de mieux de mon temps.

De toute façon, Debord a dit de ne jamais travailler, mais il n'a malheureusement pas expliqué comment survivre en agissant de la sorte.

Mon problème n'est pas le travail en soit, comme je l'ai déjà expliqué (ici je crois bien et ailleurs), mais le cadre dans lequel celui-ci s'exécute. Le caractère axé sur la production à tout prix et la performance m'énerve au plus au point.

Que fait-on de l'effort? Pourquoi valoriser le talent inné au dépend de l'effort des gens moins bien nantis?

La vie ne vient pas avec un livre d'instruction.

lundi 13 avril 2009

Graffitis = violence?

Ça n'arrivera pas, mais peut-on m'expliquer en quoi un graffiti pourrait représenter quelque chose de violent? http://www.facebook.com/group.php?gid=30027909943#/group.php?gid=30027909943&ref=mf

Comment peut-on «violenter un mur»? Comment peut-on ainsi personnifier des objets inanimés? Comment peut-on confondre la propriété privé (ou publique) avec un être humain? Je ne comprend pas et je pense qu'il s'agit encore une fois d'une dérive de la morale calinours.

vendredi 3 avril 2009

La bonne stratégie?

Depuis Seattle en 1999, on voit des manifestations contre l'OMC, le G 20, l'OTAN, ect. Beaucoup de confrontations avec la police. Mais quel est le résultat? Sans aller dans le même sens qu'Anarcho-pragmatiste qui semble condamner la présence des anarchistes dans ces manifestations, je me pose des questions sur leur(s) impact(s). J'avoue moi même avoir beaucoup lu sur la mondialisation après le sommet de Québec en 2001 et j'ai moi-même participé à de nombreuses manifestations. Mais, j'aurais l'impression de tourner en rond en poursuivant de me déplacer à chaque manif, comme je l'ai déjà fait.

Est-ce que ces évènements dérangent véritablement l'ordre établi? Font-elles grandir les consciences?

Je répète que je ne condamne pas, je me pose uniquement des questions. De toute manière j'ai déjà maints problèmes avec ma vie personnelle, ceux de la société m'affectent, mais j'ai l'impression que personne ne rame du bon côté, de toute façon.

http://www.cyberpresse.ca/international/200904/03/01-843350-strasbourg-heurts-violents-entre-police-et-manifestants.php

mercredi 1 avril 2009

L'économie participative, cinquième et dernière partie

J'ai tenté de présenté au cours de mes derniers billets pourquoi avons-nous besoin d'une économie participative et en quoi elle consiste. Du à une certaine paresse de ma part et du au texte de baillargeon qui manque de clarté, je suis probablement en présence d'un certain flop. Mais je crois tout de même que les anarchistes auraient avantage à élaborer en quoi devrait consister une société post-capitaliste, car la critique du système lui-même est insuffisante. Une (ou des) vision(s) s'impose(nt).

Alors que mon collègue de ZLEA affirme dans l'un de ses billets que les gens ne devraient pas être obligés de suivre les règles qu'ils ont choisi eux-mêmes, j'aurais davantage tendance à reprendre le concept d'Albert à ce propos et qui se résume à ceci: nous avons notre mot à dire par rapport à une décision donnée, selon l'influence qu'elle a sur nous ou les autres. Albert donne deux exemples pour illustrer ce principe fort simple. Le choix de mettre une photo de sa famille à son poste de travail ne regarde que lui. Dans ce cas bien précis, il peut agir en «dictateur». Il est le seul à avoir son mot à dire en cette matière. Mais si un individu décide de mettre la radio, tous les gens qui entendent la dite radio auront leur mot à dire par rapport à cette décision et non seulement la personne qui décide de mettre la radio.

Il est toujours possible pour vous d'aller sur zmag.org pour en apprendre davantage sur l'économie participative.