mardi 27 juillet 2010

La révolution c'est du sérieux, mais...

«C’est pas ma révolution à moi si on peut pas danser


C’est pas ma révolution à moi si on peut pas chanter


Nous aut’ on voulait juste vivre sans avoir cette impression que la vie nous en veut


C’est pas ma révolution à moi si on peut rien changer


C’est pas ma révolution à moi si on peut rien casser»


Arseniq 33


Selon moi la notion de plaisir doit être au coeur des préoccupations de ceux et celles qui visent à changer la société, afin d'à tout le moins vivre dans un monde qui serait plus supportable. On ne saurait laisser le plaisir uniquement entre les mains des imbéciles heureux. Ou certains diront des petits bourgeois et autres membres de la classe aisée.

Pour ma part, je souffre surtout de pauvreté sur le plan spirituel, étant incapable (en grande partie) à connecter avec mes semblables.

J'ai souvent pensé que la culture militante était encore plus aliénante que la culture de masse, à tout le moins à certains égards.

Aucune morale, aucun code, aucune école de pensée et surtout aucune de nos institutions ne sauraient nous guider dans nos choix à venir. Nous sommes seulEs devant le vide de nos réflexions. Tout est à bâtir. Tout reste à détruire.

Certaines personnes semblent surprises que des bombes puissent exploser dans le plus beau pays du monde, mais il y en aura d'autres. Ce n'est pas une menace, ni une prophétie, mais un constat de la décadence de notre société.

Ceux et celles qui ne sont pas d'accord avec ces méthodes devraient peut-être amener d'autres idées sur la table, à défaut de quoi, le phénomène ne peut qu'empirer.

Je ferais noter ici aux dogmatiques de la non-violence que Jésus (bien qu'il soit à mi chemin entre un personnage historique et fictif), Martin Luther King, Gandhi et Lennon ont tous étés assassinés.

Tout semble s'écrouler dans cette civilisation en perte de vitesse, mais on peut se poser la question à savoir à quel point l'édifice érigé par l'humanité n'a jamais été autre chose qu'une forme ou une autre de l'horreur que nous appelons aujourd'hui notre demeure.

La guerre ne se déroule pas uniquement sur des terres lointaines, mais ici même. Et force est d'admettre que ce qui mérite encore d'être sauvé se trouve du côté des perdantEs de cette guerre que peu de gens mènent de front, à défaut de savoir qu'une telle chose existe.

Ceux et celles qui appuient la violence sont souvent des autoritaires, ceux et celles qui s'y refusent se font écraser.

Sachant cela (ou à tout le moins à partir de cette perception), on se doutera que ma fête ne saurait être très rassembleuse.

Peu importe, je n'ai rien à célébrer.

Je ne demande qu'à adoucir ma peine, pendant que tout le reste ira au diable.

Vers les années 1887-1888, alors que le développement de la société industrielle se poursuivait à un rythme accéléré sous l'impulsion d'une raison scientifique qui semblait garantir le progrès indéfini de la moralité et de la culture, le philosophe Nietzsche lançait ce cri d'alarme : « Ce que je raconte, c'est l'histoire des deux prochains siècles. Je décris ce qui viendra, ce qui ne peut manquer de venir : l'avènement du nihilisme».

mardi 20 juillet 2010

Détruisons nos chapelles

Alors que nous devrions rechercher l'unité afin de régler les multiples problèmes qui nous entourent, nous continuons de nous enfoncer dans une «logique» du moi j'ai raison, toi tu as tord. Nous citons nos auteurs favoris, nous répétons leurs théories comme des perroquets et ainsi, nous cessons de réfléchir par nous-mêmes.

Mon message sera probablement mal compris, surtout suite au «débat» (où tout le monde se relisait soi-même sans lire les autres, donc il n'y a jamais eu d'échanges réels ou fort peu) qu'il y a eu il y a peu autour de Chomsky et Baillargeon, mais c'est le propre des marginaux et marginales de demeurer incompris.

Je ne voudrais pas que les gens cessent de débattre et si c'était le cas, je serais staliniste. C'était d'ailleurs mon malaise par rapport à cet appel à la fin des «chicanes inutiles». Si l'on veut une démocratie directe, il y aura des divergences d'opinions et des façons différentes de voir les choses. C'est ça, une véritable démocratie, pas la farce qu'on nous impose à coup de fric, à coup de flics.

Seule chose c'est qu'il est difficile de débattre si tout le monde se repli sur soi-même et s'enfonce dans sa propre vision du monde en s'étouffant avec leurs propres convictions inébranlables.

J'aime bien l'idée que l'on puisse piger des idées par ici et des idées par là. Qu'on puisse en prendre et en laisser et qu'on relativise. Si nous agissons autrement, ne sommes-nous pas tous et toutes des intégristes?

Car le ni Dieu, ni maître des anars devrait inclure l'ensemble des penseurs anarchistes.

J'attends mon accusation de post-modernisme avec impatience!

PS : Je suppose qu'on soulèvera l'ironie que je critique l'idolâtrie tout en mettant ce vidéo, d'où l'idée de ce texte est partie. Mais vous ne seriez pas très originalE, car j'ai moi-même soulever l'ironie de la chose à la fin de mon texte. Sachez que je ne suis pas contre toute forme de source d'inspiration, ce qui selon moi est impraticable ou hypocrite. Toutes nos idées viennent de quelque part, que nous les reformulions ou pas. Il est juste important de comprendre ce point et de réaliser qu'un être humain est mille fois plus important qu'une école de pensée, qu'une croyance ou une idée.

Il est aussi parfois réconfortant de reconnaître nos idées ou nos émotions à travers un texte ou une chanson et ce même si on ne récolte aucun commentaire par la suite.

mercredi 14 juillet 2010

Parce que le rêve américain n'est pas pour tout le monde

Mais au moins, ça fait de la bonne musique.

The Science of Selling Yourself Short, Less Than Jake

I've come to my senses,

That I've become senseless,

I could give you lessons on how to ruin your friendships,

Every last conviction,

I smoked them all away,

I drank my frustrations down the drain, out of the way,

So I sit and wait and wonder,

"Does anyone else feel like me?"

Someone so tired of their routines and disappearing self-esteems,

I'll sing along,

Yeah with every emergency,

Just sing along,

I'm the king of catastrophes,

I'm so far gone,

That deep down inside I think it's fine by me,

I'm my own worst enemy

I could be an expert on co-dependency,

I could write the best book on under age tragedy,

I've been spending my time at the local liquor store,

I've been sleeping nightly on my best friends kitchen floor,

So I sit and wait and wonder,

"Does anyone else feel like me?"

I'm so over dosed on apathy and burnt out on sympathy

Let the meaning slip away

Lost my faith in another day,

Self deprecation seems okay,

I never thought I'd make it anyway

vendredi 9 juillet 2010

Le «rêve» des Beachs Boys s'est réalisé





«The West coast has the sunshine


And the girls all get so tanned


I dig a french bikini on Hawaii island


Dolls by a palm tree in the sand


I've been all around this great big world


And I've seen all kinds of girls


Yeah, but I couldn't wait to get back in the states


Back to the cutest girls in the world


I wish they all could be California


I wish they all could be California


I wish they all could be California girls »


California Girls, Beach Boys


Katy Perry ne s'en est peut-être pas encore rendue compte (duh) si on se fie à son dernier «hit», mais la Californie s'est répandue à travers la planète. Par l'entremise des téléviseurs, de la radio, du cinéma et surtout de ce modèle de filles à moitié habillées, «ouvertes d'esprit». Pourtant cette ouverture d'esprit met l'accent sur le contenant au dépend du contenu et ne fait que reprendre le modèle d'Hollywood qui prône l'éternelle jeunesse et la minceur absolue (puis par la bande, la chirurgie esthétique et l'anorexie).

En passant, j'ai bien l'impression que c'est ce même modèle qui fait que des hystériques réagissent si violemment face au port du voile ou de la burqa. De nos jours, se prostituer sur la place publique, c'est être libre. Le voile remet en question ce même modèle qui est hégémonique.

L'art est mort. Les films n'ont plus rien à dire. La musique est fade et répétitive. Ce n'est qu'un prétexte pour nous passer en boucles des vidéoclips avec des filles aux grosses boules qui agissent toutes de manière plus ridicule les unes que les autres. Savoir chanter est secondaire et on ne parle pas de la qualité des textes. À vrai dire, on ne sait plus trop si on regarde de la porno ou si on regarde une artiste. La frontière entre l'industrie musicale et pornographique est de plus en plus mince.


Tout n'est qu'une copie, d'une copie, d'une copie.

Puis avec le réchauffement de la planète, on pourra vraiment faire semblant d'être en Californie (sauf pour ceux et celles qui mettent la température à 15 avec leur climatiseur. Faudrait peut-être songer à déménager à Vancouver dans ce cas). J'ai même lu qu'on songeait à aménager des plages en bordure du Saint-Laurent. Après tout, quoi de mieux que d'enfiler son bikini microscopique et sauter dans l'eau polluée?


Et au final, pensez-vous que l'Histoire retiendra votre nom à cause de votre mini-jupe? J'ai des doutes. Alors aussi bien réfléchir et tentez de se sortir du merdier dans lequel on s'enfonce, de plus en plus creux.

Car ce n'est pas qu'une lutte de classes, mais bien une guerre culturelle que nous devons mener.

Et j'espère ne rien vous apprendre en vous disant que nous sommes entrain de la perdre...


«Psychic spies from China Try to steal your mind's elation

Little girls from Sweden Dream of silver screen quotations

And if you want these kind of dreams It's Californication

It's the edge of the world and all of western civilization

The sun may rise in the East At least it settles in the final location

It's understood that Hollywood sells Californication

Pay your surgeon very well

To break the spell of aging

Celebrity skin is this your chin

Or is that war you're waging

First born unicorn

Hardcore soft porn

Dream of Californication

Dream of Californication

Marry me girl be my ferry to the world

Be my very own constellation

A teenage bride with a baby inside

Getting high on information

And buy me a star on the boulevard

It's Californication

Space may be the final frontier

But it's made in a Hollywood basement

Cobain can you hear the Spears

Singing songs off station to station

And Alderaan's not far away

It's Californication

Born and raised by those who praise

Control of population

Everybody's been there

And I don't mean on vacation

First born unicorn

Hard core soft porn

Dream of Californication

Dream of Californication

Dream of Californication

Dream of Californication

Destruction leads to a very rough road

But it also breeds creation

And earthquakes are to a girl's guitar

They're just another good vibration

And tidal waves couldn't save the world

From Californication

Pay your surgeon very well

To break the spell of aging

Sicker than the rest, there is no test

But this is what you're craving

First born unicorn

Hardcore soft porn

Dream of Californication

Dream of Californication

Dream of Californication

Dream of Californication »

Californication, Red Hot Chili Peppers