La critique en question se trouve ici : http://yourigrad.blogspot.com/2011/10/monologue-en-aparte.html.
Je voulais commenter à même le billet mais le système de commentaires ne me le permet pas. Donc je réponds ici avec ce billet.
J'ai une vue assez similaire du mouvement actuel, du moins pour ce qui est de ce qui se passe à Montréal. En Espagne et à Athènes, ce ne sont pas les mêmes dynamiques. Ce qui s'est passé à Rome est aussi beaucoup plus virulent que ce que l'on voit ici.
Mais si je partage en grande partie cette critique formulée par Catharsis, un bémol important s'impose.
Que font les radicaux et les radicales depuis des années, en particulier les anarchistes? Pas grand chose à mon avis, donc d'autres ont pris leurs places. Peut-être qu'on devrait se regarder aussi dans le mirroir avant de jeter la pierre? C'est bien beau rester sur les lignes de côté et critiquer en buvant de la bière, c'est autre chose que de s'organiser sur des bases libertaires et de proposer quelque chose de mieux que les autres.
Méa culpa : ma vie se résume pas mal à boire de la bière et chiâler(je travaille et vais à l'école aussi.Enfin...). Mais à tout le moins, j'ai tenté d'initier quelque chose. Ça n'a pas levé et j'en suis en bonne partie responsable, mais je mégare.
Tout ça pour dire qu'on devrait aller au-delà de la critique spectaculaire. On doit agir et se mettre en action nous-mêmes. Je n'ai pas dit que ce serait facile.
Et vous n'avez rien vu, car Hors-d'Oeuvre est de retour. Ils et elles vont avoir tout le plancher pour leur joyeuse bande. Encore plus avec le rapprochement entre la FEUQ et l'ASSÉ ainsi que l'émergence de Québec Solidaire.
Ce ne sera pas joli dans pas bien long.
dimanche 23 octobre 2011
mercredi 19 octobre 2011
samedi 15 octobre 2011
Si tu passes ici
Je n'ai pas grand chose de commun avec la plupart des gens et je pense que tu es une des rares exceptions.
Si je suis tant attiré par le nihilisme, c'est que les gens comme tels ne m'attirent pas du tout. J'ai toujours pensé que j'étais une espèce d'extraterrestre ou d'erreur de la nature. Le monde n'en a rien à foutre de moi, alors je leur rend la pareille.
Mais je ne te comprend pas et toi-même, tu ne sembles pas te comprendre.
Je vais continuer de couler en attendant que quelqu'un s'aperçoive que j'ai envoyé des fusées de détresse, il y a fort longtemps.
J'aurais voulu te serrer dans mes bras, mais il faut croire que ce qu'on disait à propos du chant des sirènes était vrai.
Si je suis tant attiré par le nihilisme, c'est que les gens comme tels ne m'attirent pas du tout. J'ai toujours pensé que j'étais une espèce d'extraterrestre ou d'erreur de la nature. Le monde n'en a rien à foutre de moi, alors je leur rend la pareille.
Mais je ne te comprend pas et toi-même, tu ne sembles pas te comprendre.
Je vais continuer de couler en attendant que quelqu'un s'aperçoive que j'ai envoyé des fusées de détresse, il y a fort longtemps.
J'aurais voulu te serrer dans mes bras, mais il faut croire que ce qu'on disait à propos du chant des sirènes était vrai.
vendredi 14 octobre 2011
Ce qui se passe sur le terrain
Parce qu'on en parle pas assez et je trouve qu'on passe à côté :
http://www.zcommunications.org/latin-american-social-movements-and-the-occupation-of-everything-by-benjamin-dangl
«Massive buildings tower over Wall Street, making the sidewalks feel like valleys in an urban mountain range. The incense, drum beats and chants of Occupy Wall Street echo down New York City’s financial district from Liberty Plaza, where thousands of activists have converged to protest economic injustice and fight for a better world.
As unemployment and poverty in the US reaches record levels, the protest is catching on, with hundreds of parallel occupations sprouting up across the country. It was a similar disparity in economic and political power that led people to the streets in the Arab Spring, and in Wisconsin, Greece, Spain and London. Occupy Wall Street is part of this global revolt. This new movement in the US also shares much in common with uprisings in another part of the world: Latin America.
This report from Liberty Plaza connects tactics and philosophies surrounding the Occupy Wall Street movement with similar movements in Latin America, from the popular assemblies and occupation of factories during Argentina’s economic crisis in 2001-2002, to grassroots struggles for land in Brazil.»
Pour lire le reste, cliquez sur le lien en haut.
http://www.zcommunications.org/latin-american-social-movements-and-the-occupation-of-everything-by-benjamin-dangl
«Massive buildings tower over Wall Street, making the sidewalks feel like valleys in an urban mountain range. The incense, drum beats and chants of Occupy Wall Street echo down New York City’s financial district from Liberty Plaza, where thousands of activists have converged to protest economic injustice and fight for a better world.
As unemployment and poverty in the US reaches record levels, the protest is catching on, with hundreds of parallel occupations sprouting up across the country. It was a similar disparity in economic and political power that led people to the streets in the Arab Spring, and in Wisconsin, Greece, Spain and London. Occupy Wall Street is part of this global revolt. This new movement in the US also shares much in common with uprisings in another part of the world: Latin America.
This report from Liberty Plaza connects tactics and philosophies surrounding the Occupy Wall Street movement with similar movements in Latin America, from the popular assemblies and occupation of factories during Argentina’s economic crisis in 2001-2002, to grassroots struggles for land in Brazil.»
Pour lire le reste, cliquez sur le lien en haut.
dimanche 9 octobre 2011
Bon texte sur les occupations
http://www.zcommunications.org/this-is-three-years-late-in-praise-of-occupy-wall-street-by-paul-street
«The young people camped out near Wall Street in lower Manhattan to protest the power of the financial elite are an easy target for cynical and know-it-all types of various ideological persuasions. The kids are “dirty” and “disorganized.” They lack a “clear focus” and a “concrete agenda.” They are a passing and excessively Caucasian “circus of Deadheads” – neo-Yippie “post-modern neo-Rastafarian Know Nothings.” They are a bunch of silly “slackers” – a group of aimless “twenty-somethings with too much time on their hands.” They are carping and complaining about complex policies and an economic “system they don’t understand” and to which “they have no alternative.” They need to clean themselves and their act up, find their places, read some serious great books (a good capitalist neoliberal recommends Milton Friedman or Friedrich Hayek, and a good Marxist recommends, well, Marx) and develop more rigor, realism, and/or radicalism.
Well, I’ve been down to the New York financial district’s Zucotti Park twice. I’ve marched with and attended a General Assembly meeting of Occupy Chicago. And I’ve spent some time with Iowa City’s version of Occupy Iowa, which is camped out three blocks from my house. And I’m not too impressed with all the criticisms. Don’t get me wrong. I’m a technically middle class, middle-aged, and over-educated left Marxist who has probably read a few hundred too many books for my own good. Do I wish I’d met more tough-minded critics of the profits system and the bourgeoisie than I have on my journeys into the Occupy Wall Street (OWS) movement and its different regional offshoots? Sure. Was I disappointed to meet a young starry-eyed New York protestor who thinks capitalism can and should be saved in a “more humanized form” (a completely utopian and counter-productive belief in my opinion) and another such protestor who had good things to say about the racist libertarian Ron Paul? Yes. Do I wish I’d seen more folks from New York, Chicago’s, and Iowa City’s most truly disadvantaged, working and lower class, and non-white communities? Okay. Yeah.
But so what? They’re kids and this movement is in its very early stages. I sure didn’t have “everything figured out” in my 20s, that’s for sure. I still don’t! I met more occupiers who share my sense that capitalism itself – the source of the egregious inequality that is the main target of OWS’ ire – is the problem. It may well draw in more genuinely oppressed and working class Americans as time goes on. And there’s much to be said for the movement’s distinctly fluid, diverse, non-doctrinaire, and even eclectic ideological character. That sort of free-flowing diversity and eclecticism is precisely characteristic of protest movements that possess a genuinely grassroots and popular character. This is not the fake-populist “Tea Party,” where all the supposedly “grassroots” and “anti-establishment” messages come in the form of 5 or 6 canned grievances and demands cooked up in the propaganda shops of hard-right Republican elites like Dick Armey and the Koch (Charles and David) brothers».
Ce n'est peut-être pas parfait, mais quel mouvement social ou populaire peut prétendre l'être? Oui le mouvement est peut-être trop blanc, composé majoritairement d'hommes, jeunes et qui proviennent de la classe moyenne. Mais on pourrait dire exactement la même chose du mouvement anarchiste.
Ultimement je pense qu'il serait bon de voir un effort mutuel pour que ça change. Autant pour le mouvement actuel que pour le mouvement anarchiste. Mention honorable à Pwel qui s'est pointée, ce que je n'ai pas encore fait. Et ferai peut-être, d'une manière ou d'une autre.
Pour revenir au mouvement anarchiste, je dirai ceci : il n'a pas le monopole de la révolte légitime (détournement de Weber) et qu'on le veule ou non, il a été décevant en ce début de siècle et n'a pas su rejoindre les masses.
«The young people camped out near Wall Street in lower Manhattan to protest the power of the financial elite are an easy target for cynical and know-it-all types of various ideological persuasions. The kids are “dirty” and “disorganized.” They lack a “clear focus” and a “concrete agenda.” They are a passing and excessively Caucasian “circus of Deadheads” – neo-Yippie “post-modern neo-Rastafarian Know Nothings.” They are a bunch of silly “slackers” – a group of aimless “twenty-somethings with too much time on their hands.” They are carping and complaining about complex policies and an economic “system they don’t understand” and to which “they have no alternative.” They need to clean themselves and their act up, find their places, read some serious great books (a good capitalist neoliberal recommends Milton Friedman or Friedrich Hayek, and a good Marxist recommends, well, Marx) and develop more rigor, realism, and/or radicalism.
Well, I’ve been down to the New York financial district’s Zucotti Park twice. I’ve marched with and attended a General Assembly meeting of Occupy Chicago. And I’ve spent some time with Iowa City’s version of Occupy Iowa, which is camped out three blocks from my house. And I’m not too impressed with all the criticisms. Don’t get me wrong. I’m a technically middle class, middle-aged, and over-educated left Marxist who has probably read a few hundred too many books for my own good. Do I wish I’d met more tough-minded critics of the profits system and the bourgeoisie than I have on my journeys into the Occupy Wall Street (OWS) movement and its different regional offshoots? Sure. Was I disappointed to meet a young starry-eyed New York protestor who thinks capitalism can and should be saved in a “more humanized form” (a completely utopian and counter-productive belief in my opinion) and another such protestor who had good things to say about the racist libertarian Ron Paul? Yes. Do I wish I’d seen more folks from New York, Chicago’s, and Iowa City’s most truly disadvantaged, working and lower class, and non-white communities? Okay. Yeah.
But so what? They’re kids and this movement is in its very early stages. I sure didn’t have “everything figured out” in my 20s, that’s for sure. I still don’t! I met more occupiers who share my sense that capitalism itself – the source of the egregious inequality that is the main target of OWS’ ire – is the problem. It may well draw in more genuinely oppressed and working class Americans as time goes on. And there’s much to be said for the movement’s distinctly fluid, diverse, non-doctrinaire, and even eclectic ideological character. That sort of free-flowing diversity and eclecticism is precisely characteristic of protest movements that possess a genuinely grassroots and popular character. This is not the fake-populist “Tea Party,” where all the supposedly “grassroots” and “anti-establishment” messages come in the form of 5 or 6 canned grievances and demands cooked up in the propaganda shops of hard-right Republican elites like Dick Armey and the Koch (Charles and David) brothers».
Ce n'est peut-être pas parfait, mais quel mouvement social ou populaire peut prétendre l'être? Oui le mouvement est peut-être trop blanc, composé majoritairement d'hommes, jeunes et qui proviennent de la classe moyenne. Mais on pourrait dire exactement la même chose du mouvement anarchiste.
Ultimement je pense qu'il serait bon de voir un effort mutuel pour que ça change. Autant pour le mouvement actuel que pour le mouvement anarchiste. Mention honorable à Pwel qui s'est pointée, ce que je n'ai pas encore fait. Et ferai peut-être, d'une manière ou d'une autre.
Pour revenir au mouvement anarchiste, je dirai ceci : il n'a pas le monopole de la révolte légitime (détournement de Weber) et qu'on le veule ou non, il a été décevant en ce début de siècle et n'a pas su rejoindre les masses.
mercredi 5 octobre 2011
Le capitalisme à visage humain
«Liberal democracy - as you know, in the old days, we were saying we want socialism with a human face. Today's left effectively offers global capitalism with a human face, more tolerance, more rights and so on. So the question is, is this enough or not? Here I remain a Marxist: I think not».
Slavoj Zizek
En anarchiste, je suis d'accord.
Avoir du temps et de la motivation, ce serait une de mes cibles favorites. Ça et l'American dream, la philosophie Walt Disney, «quand on veut on peut», «on récolte toujours ce que l'on sème» et ce genres de conneries. Mais ça fait partie du libéralisme. Les femmes semblent beaucoup embarquer là-dedans, mais c'est peut-être uniquement parce que le sujet est plus venu sur la table avec des femmes.
Perso pour m'aider à passer au travers, je préfère boire que de me mettre des lunettes roses et avaler des kilo litres de bullshit. L'alcool ce n'est peut-être pas bon pour la santé, mais il y a pire sur le marché.
Qu'on arrête de voir des choix partout. La contrainte et l'assujettissement c'est chiant, mais le nier soi-même, c'est débile.
Slavoj Zizek
En anarchiste, je suis d'accord.
Avoir du temps et de la motivation, ce serait une de mes cibles favorites. Ça et l'American dream, la philosophie Walt Disney, «quand on veut on peut», «on récolte toujours ce que l'on sème» et ce genres de conneries. Mais ça fait partie du libéralisme. Les femmes semblent beaucoup embarquer là-dedans, mais c'est peut-être uniquement parce que le sujet est plus venu sur la table avec des femmes.
Perso pour m'aider à passer au travers, je préfère boire que de me mettre des lunettes roses et avaler des kilo litres de bullshit. L'alcool ce n'est peut-être pas bon pour la santé, mais il y a pire sur le marché.
Qu'on arrête de voir des choix partout. La contrainte et l'assujettissement c'est chiant, mais le nier soi-même, c'est débile.
lundi 3 octobre 2011
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