Je ne crois pas que le billet qui va suivre sera compris. Du moins, il sera fort peu compris, par fort peu de gens.
J'ai longtemps pensé que je venais d'une autre planète dans la mesure où presque personne ne me ressemblait ou semblait me comprendre. J'ai toujours eu de la difficulté à saisir la pensée et les actions de mes pairs également.
Tout ça pour dire que j'ai fini par être une espèce de misanthrope qui tentait de sauver l'humanité, alors que l'espèce humaine se complaît dans sa marche vers l'hécatombe. Tout ça au même moment où je n'étais pas en mesure de me sauver de ma propre personne (le suicide a longtemps plané au-dessus de ma tête et pas juste en pensée) et que les gens tentaient de m'aider, bien que de façon tout à fait maladroite et souvent contre productive.
Il y a toujours eu un fossé entre moi et les gens. On ne voit pas les chose de la même façon et je ne pense pas que ce sera un jour différent .
Je ne suis pas un marginal. Les marginaux et les marginales peuvent trouver un réconfort entre eux et elles. Je n'ai que ma solitude et l'absurdité de mon existence.
J'ai toujours pensé que je voulais des choses simples (l'amour, la justice, la paix, la liberté et l'égalité), mais j'ai fini par me rende compte que le monde était froid et que j'étais incapable d'atteindre ce qui me semblait si élémentaire au départ.
Je suis donc perdu au milieu de la mer et je pense que je vais couler. Lentement, mais sûrement.
Le seul fait que ce billet n'interpellera personne ne fera que renforcer ce que j'y est énoncé.
vendredi 29 octobre 2010
samedi 23 octobre 2010
Le cas français
Très bon commentaire de la part de Michael Albert par rapport à ce qui se passe présentement en France:
http://www.zcommunications.org/french-lesson-by-michael-albert.
Je suis essentiellement en accord avec sa façon de voir les choses, mais j'ajouterais deux points.
On doit souligner le fait que les Français et les Françaises ne font pas que manifester dans les rues en brandissant des pancartes et en scandant des slogans : ils et elles bloquent des routes et des dépôts d'essence, entre autre chose. Je pense que cette forme d'action directe peut être beaucoup plus efficace que ce que l'on fait généralement ici (pas grand chose honnêtement), si les actions se font sur l'ensemble du territoire et impliquent un maximum de gens. Il faut aussi viser des lieux stratégiques et non pas uniquement symboliques. À ce niveau, on doit prendre des notes.
Deuxième (et dernier) point, une révolution qui va au delà d'une résistance temporaire et sporadique, exigerait qu'on repense totalement notre façon de lutter. Effectivement, on ne peut pas faire une manifestation demandant au gouvernement de s'abolir ou au capitalisme de disparaître. Même si on fait des blocages économiques, cette idée serait ridicule. On doit cesser de vouloir faire entendre notre voix auprès des autorités ou de vouloir faire reculer le patronat ou le gouvernement par rapport à telle ou telle décision. Il n'y a pas de négociation possible entre les exploitéEs et les exploiteurs, contrairement à ce que le syndicalisme a fini par nous entrer dans la tête. On ne peut pas chasser un gouvernement ou un chef d'État pour le remplacer par d'autres, comme ça c'est fait dernièrement en Amérique du Sud. On ne peut pas coopérer avec des partis «révolutionnaires» ou des gouvernements «populaires» ou «ouvriers». Un État ouvrier, ça n'existe pas plus qu'un capitalisme humain et démocratique. Aucun parti ne peut représenter la démocratie directe, car ce sont des façons de faire qui sont antagonistes. Une forme entre en conflit avec l'autre. C'est en ce qui concerne le deuxième point que l'on doit dépasser ce qui se fait en France présentement. Je sais, on en est bien loin. Mais qui a dit que la révolution serait un «walk in the park»?
Attention ici, je ne suis pas contre le mouvement en France, au contraire je suis derrière eux et elles à 100%. Ce que je dis, c'est que j'aimerais que le dit mouvement aille plus loin et ça, ça passe par une remise en question des mouvements sociaux en général, comme le suggère Albert.
Mais mon impression personnelle, est que nous n'aimons pas les remises en question de nos propres mouvements et que le commentaire d'Albert va passer dans le beurre et sera totalement ignoré.
J'espère me tromper.
http://www.zcommunications.org/french-lesson-by-michael-albert.
Je suis essentiellement en accord avec sa façon de voir les choses, mais j'ajouterais deux points.
On doit souligner le fait que les Français et les Françaises ne font pas que manifester dans les rues en brandissant des pancartes et en scandant des slogans : ils et elles bloquent des routes et des dépôts d'essence, entre autre chose. Je pense que cette forme d'action directe peut être beaucoup plus efficace que ce que l'on fait généralement ici (pas grand chose honnêtement), si les actions se font sur l'ensemble du territoire et impliquent un maximum de gens. Il faut aussi viser des lieux stratégiques et non pas uniquement symboliques. À ce niveau, on doit prendre des notes.
Deuxième (et dernier) point, une révolution qui va au delà d'une résistance temporaire et sporadique, exigerait qu'on repense totalement notre façon de lutter. Effectivement, on ne peut pas faire une manifestation demandant au gouvernement de s'abolir ou au capitalisme de disparaître. Même si on fait des blocages économiques, cette idée serait ridicule. On doit cesser de vouloir faire entendre notre voix auprès des autorités ou de vouloir faire reculer le patronat ou le gouvernement par rapport à telle ou telle décision. Il n'y a pas de négociation possible entre les exploitéEs et les exploiteurs, contrairement à ce que le syndicalisme a fini par nous entrer dans la tête. On ne peut pas chasser un gouvernement ou un chef d'État pour le remplacer par d'autres, comme ça c'est fait dernièrement en Amérique du Sud. On ne peut pas coopérer avec des partis «révolutionnaires» ou des gouvernements «populaires» ou «ouvriers». Un État ouvrier, ça n'existe pas plus qu'un capitalisme humain et démocratique. Aucun parti ne peut représenter la démocratie directe, car ce sont des façons de faire qui sont antagonistes. Une forme entre en conflit avec l'autre. C'est en ce qui concerne le deuxième point que l'on doit dépasser ce qui se fait en France présentement. Je sais, on en est bien loin. Mais qui a dit que la révolution serait un «walk in the park»?
Attention ici, je ne suis pas contre le mouvement en France, au contraire je suis derrière eux et elles à 100%. Ce que je dis, c'est que j'aimerais que le dit mouvement aille plus loin et ça, ça passe par une remise en question des mouvements sociaux en général, comme le suggère Albert.
Mais mon impression personnelle, est que nous n'aimons pas les remises en question de nos propres mouvements et que le commentaire d'Albert va passer dans le beurre et sera totalement ignoré.
J'espère me tromper.
lundi 11 octobre 2010
Progressistes?
«Under contemporary capitalism, the illusion of democracy must prevail. It is in the interest of the corporate elites to accept dissent and protest as a feature of the system inasmuch as they do not threaten the established social order. The purpose is not to repress dissent, but, on the contrary, to shape and mould the protest movement, to set the outer limits of dissent.
To maintain their legitimacy, the economic elites favor limited and controlled forms of opposition, with a view to preventing the development of radical forms of protest, which might shake the very foundations and institutions of global capitalism. In other words, "manufacturing dissent" acts as a "safety valve", which protects and sustains the New World Order.
To be effective, however, the process of "manufacturing dissent" must be carefully regulated and monitored by those who are the object of the protest movement.»
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=21110
"Manufacturing Dissent": the Anti-globalization Movement is Funded by the Corporate Elites
The People's Movement has been Hijacked
by Michel Chossudovsky
To maintain their legitimacy, the economic elites favor limited and controlled forms of opposition, with a view to preventing the development of radical forms of protest, which might shake the very foundations and institutions of global capitalism. In other words, "manufacturing dissent" acts as a "safety valve", which protects and sustains the New World Order.
To be effective, however, the process of "manufacturing dissent" must be carefully regulated and monitored by those who are the object of the protest movement.»
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=21110
"Manufacturing Dissent": the Anti-globalization Movement is Funded by the Corporate Elites
The People's Movement has been Hijacked
by Michel Chossudovsky
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