lundi 30 mars 2009

L'économie participative, troisième partie

Bon je sais que je fais preuve de paresse en faisant ainsi du copier coller de l'article de Baillargeon (http://kropot.free.fr/Baillargeon-ecopar.htm), mais n'ayant toujours pas soulevé d'interrogations chez mon lectorat, je ne vois pas à quoi bon faire un effort intellectuel plus poussé.

«Production, Propriété, Consommation

Qu’en est-il à présent des institutions de consommation et de production? Cette fois encore, c’est à la lumière des critères évaluatifs mis en avant par l’Écopar qu’il convient de les jauger afin de décider si celles qui existent pourraient convenir à une économie participative.

La propriété privée est le premier candidat au titre d’institution de production. Dans son acception libérale, la liberté d’entreprendre et le droit de jouir sans entrave des fruits de son activité sont considérés conjointement comme étant fondamentaux — voire naturels, du moins dans les versions naturalistes du libéralisme. Cette liberté économique serait en outre au cœur des libertés politiques. Les critères évaluatifs que nous avons rappelés nous indiquent déjà que l’Écopar, optant pour une définition de la liberté économique entendue comme autogestion, refuse la propriété privée des moyens de production, qui mine à la fois cette autogestion, la solidarité et l’équité — dans la mesure où elle ne rémunère pas selon l’effort et adopte plutôt la première maxime distributive.

Enfin, au nom de l’équité et de la solidarité, une économie participative refusera aussi toute organisation hiérarchique du travail, fut-elle instaurée au sein de lieux de production qui seraient détenus collectivement. Reste à faire la preuve que la production peut demeurer efficiente tout en étant non-hiérarchique — nous y reviendrons.

Terminons par un examen des institutions de consommation. Les économies existantes ne leur consacrent que très peu d’analyses et l’acceptation de caractéristiques hiérarchiques dans la production induit l’acceptation d’une consommation inégalitaire. Une économie participative proposera donc des institutions et des relations de consommation non-hiérarchiques, permettant une participation équitable à la production.

Le problème de la production, tel qu’il se pose à une économie participative, est essentiellement d’assurer une démocratie participative dans les lieux de travail. Démocratie par laquelle sont exclues les relations hiérarchiques et respectées les critères évaluatifs mis de l’avant par une telle économie tout en assurant que chacun sera en mesure de prendre une part réelle et significative dans les prises de décision.

Cette fois encore, je suis contraint d’aller rapidement à l’essentiel, pour en arriver directement, par-delà l’argumentation qui y conduit, à l’idée de Balanced Job Complex, concept que je propose de rendre par "ensemble équilibré de tâches". Il s’agit ici d’une des innovations majeures de l’Écopar. »

Mon prochain billet portera davantage sur ce qu'est l'économie participative en tant que telle, alors que les précédant avaient pour but essentiel d'expliquer la raison d'être d'un nouveau model économique.

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