« C'est un peu la société du spectacle au niveau mondial, mais l'enjeu est simple : à Copenhague, il y aura 15 000 membres d'ONG, 5000 journalistes, 500 blogueurs… et deux décisionnaires par État. » http://www.rue89.com/2009/12/04/copenhague-le-top-10-du-marketing-climatique-128745
Ce n'est pas cet aspect qui m'est venu à l'esprit quand j'ai songé à écrire un billet sur le sujet, mais ça démontre clairement le déficit démocratique qui subsiste dans une société libérale qui prône la «démocratie représentative». La plupart des gens présents au sommet et qui s'intéresse à l'évènement ou aux questions environnementales n'ont aucun mot à dire dans le débat comme tel. Ils ne peuvent que commenter sur le débat lui-même, les prises de décisions qui en découlent (si on prend des décisions) et leurs conséquences.
Ce que j'ai voulu dire, c'est que cette rencontre est selon moi un méga stunt publicitaire pour nos dirigeants politiques et les entreprises nationales et transnationales. Ce n'est pas les faits qui comptent dans notre société, mais l'image. L'important n'est pas de faire quelque chose à propos du réchauffement climatique, mais de démontrer qu'on veut faire quelque chose... même si dans le fonds on s'en contre-crisse.
C'est ce que je pensais avant la rencontre comme telle et je n'ai pas changé d'idée depuis. Ils ont adopté un accord politique non contraignant, ce qui signifie qu'ils seront libres de faire ce qu'ils veulent chacun de leurs bords. Même si une entente à valeur juridique aurait été adoptée, on peut se demander qui l'aurait fait respecter. Quand Stepen Harper considère que Kyoto « est essentiellement un complot socialiste qui vise à soutirer des fonds aux pays les plus riches» et que le gouvernement conservateur affirmait en février 2006 « que les objectifs de Kyoto étaient «irréalistes et inaccessibles» et que le gouvernement ne pouvait plus honorer ses engagements de réduction des GES», je ne vois pas à quoi on pouvait s'attendre de nos dirigeants. (Wikipédia)
Cela me rappelle les Objectifs du millénaire adoptés en 2000 et qu'on doit atteindre en 2015. On a beau faire des promesses, si on ne les respecte pas par la suite, ça ne sert strictement à rien de positif, à moins que berner la population entière soit considéré comme étant un objectif louable. C'est un peu le principe même de nos élections et qui encore une fois, démontre toute l'ampleur de la supercherie de notre système et du spectacle comme forme de représentation politique, sociale et économique. On regarde la parade et si on y participe, on ne décide en rien au niveau du trajet ou au niveau du contenu.
Ceux (et celles?) qui craignent un «gouvernement mondial vert» ou les «éco-fascistes» peuvent dormir sur leurs deux oreilles.
Nous avons un gouvernement mondial (au service des entreprises), mais il ne sera jamais vert. Il est brun marde et le restera.
Et nous avons des fachos au pouvoir, mais ils ne seront jamais écolos.
PS: Notez ici qu'on peut faire un lien entre le brun et les fascistes. Les chemises brunes en sont une preuve historique indéniable, incontestable et qui punch en estie à la fin d'un billet.
dimanche 20 décembre 2009
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4 commentaires:
Comme disent certainEs camarades révolutionnaires : « It's official : the planet is fucked. »
D'accord avec toi, Bakouchaïev. Je l'avais jamais entendue, la menace du "gouvernement mondial vert". Je vais l'ajouter à mes théories de conspiration préférées.
Pris sur le blog d'Anarcho-pragmatisme :
«Le Traité de Copenhague est un préambule à la constitution d’un gouvernement mondial non-élu qui va nous taxer et établir un régime éco-fasciste mondial qui va brimer nos libertés, dicter notre mode de vie et détruire notre démocratie à p’tit feu et on parle de minarets!!!!!»
Mais c'est du délire tout ça... au sens freudien.
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