«C’est pas ma révolution à moi si on peut pas danser
C’est pas ma révolution à moi si on peut pas chanter
Nous aut’ on voulait juste vivre sans avoir cette impression que la vie nous en veut
C’est pas ma révolution à moi si on peut rien changer
C’est pas ma révolution à moi si on peut rien casser»
Arseniq 33
Selon moi la notion de plaisir doit être au coeur des préoccupations de ceux et celles qui visent à changer la société, afin d'à tout le moins vivre dans un monde qui serait plus supportable. On ne saurait laisser le plaisir uniquement entre les mains des imbéciles heureux. Ou certains diront des petits bourgeois et autres membres de la classe aisée.
Pour ma part, je souffre surtout de pauvreté sur le plan spirituel, étant incapable (en grande partie) à connecter avec mes semblables.
J'ai souvent pensé que la culture militante était encore plus aliénante que la culture de masse, à tout le moins à certains égards.
Aucune morale, aucun code, aucune école de pensée et surtout aucune de nos institutions ne sauraient nous guider dans nos choix à venir. Nous sommes seulEs devant le vide de nos réflexions. Tout est à bâtir. Tout reste à détruire.
Certaines personnes semblent surprises que des bombes puissent exploser dans le plus beau pays du monde, mais il y en aura d'autres. Ce n'est pas une menace, ni une prophétie, mais un constat de la décadence de notre société.
Ceux et celles qui ne sont pas d'accord avec ces méthodes devraient peut-être amener d'autres idées sur la table, à défaut de quoi, le phénomène ne peut qu'empirer.
Je ferais noter ici aux dogmatiques de la non-violence que Jésus (bien qu'il soit à mi chemin entre un personnage historique et fictif), Martin Luther King, Gandhi et Lennon ont tous étés assassinés.
Tout semble s'écrouler dans cette civilisation en perte de vitesse, mais on peut se poser la question à savoir à quel point l'édifice érigé par l'humanité n'a jamais été autre chose qu'une forme ou une autre de l'horreur que nous appelons aujourd'hui notre demeure.
La guerre ne se déroule pas uniquement sur des terres lointaines, mais ici même. Et force est d'admettre que ce qui mérite encore d'être sauvé se trouve du côté des perdantEs de cette guerre que peu de gens mènent de front, à défaut de savoir qu'une telle chose existe.
Ceux et celles qui appuient la violence sont souvent des autoritaires, ceux et celles qui s'y refusent se font écraser.
Sachant cela (ou à tout le moins à partir de cette perception), on se doutera que ma fête ne saurait être très rassembleuse.
Peu importe, je n'ai rien à célébrer.
Je ne demande qu'à adoucir ma peine, pendant que tout le reste ira au diable.
Vers les années 1887-1888, alors que le développement de la société industrielle se poursuivait à un rythme accéléré sous l'impulsion d'une raison scientifique qui semblait garantir le progrès indéfini de la moralité et de la culture, le philosophe Nietzsche lançait ce cri d'alarme : « Ce que je raconte, c'est l'histoire des deux prochains siècles. Je décris ce qui viendra, ce qui ne peut manquer de venir : l'avènement du nihilisme».
11 commentaires:
Nous avons notre musique, nous avons nos livres, nous avons toute notre culture logée au fond du coeur pour rire et pleurer, danser, jouir et faire le monde ici, ailleurs, dans le plus petit, le plus anodin, le plus précieux.
Je me demandais (juste comme ça) comment êtes-vous tombé sur mon blog? Le lien avec l'AOA peut-être?
Content de voir que j'ai des lecteurs (et des lectrices? Nah, quand même) en France.
Salutation.
C'est pas mal sombre ce que tu dis, mais hélas, ça me semble un peu vrai. En ce qui me concerne, j'ai de plus en plus de difficulté à vivre dans ce monde-là, à m'y intégrer (professionnellement), à bouffer la nourriture qu'il produit. Je me dis que ça ne peut pas durer toujours. Mais cette dernière phrase, on la disait déjà dans des chansons qui datent du XVIIIe siècle.
C'est ton anniversaire bientôt? Je bois (une tisane) à ta santé!
@ Mouton Marron : Je présume que tu fais référence à ce passage quand tu évoques mon anniversaire:
«Sachant cela (ou à tout le moins à partir de cette perception), on se doutera que ma fête ne saurait être très rassembleuse.»
Je voulais plus parler d'une fête qui serait permanente (ou qui aurait la prétention ou la volonté de l'être) et non pas de mon anniversaire comme tel. Mais c'est en effet bientôt ma fête, que je n'ai pas l'intention de fêter. Ma naissance n'est pas un évènement que je tiens à célébrer (je réalise à quel point ça peut sonner dépressif, mais c'est comme ça).
J'admet que même quand je parle de plaisir, je suis déprimant, ce qui est assez pathétique.
Je crois que le bonheur des autres et leur «réussite» (terme vague et relatif) me met en plein dans la face l'ampleur de mon désaroi et de mes échecs.
Je crois aussi que mon écriture est passablement affectée par les temps qui court à la suite d'une rencontre d'une demoiselle, qui comme je l'indique plus haut, me renvoi à mon propre pathétisme, ma propre insignifiance.
Un peu comme dans Creep, de Radidohead.
@Bakouchaïev
Par vos commentaires chez la romantique et sulfureuse Anne Archet.
L'AOA, c'est quoi ?
test
@ Laurent : l'AOA est un genre de regroupement français et je pensais que c'est de là que vous me connaissiez (puisque vous semblez français).
Pour ce qui est d'Anne Archet je dois être un des rares à la bouder, mais puisque j'arrive à discuter et rigoler avec des gens de droite et des autoritaires de gauche, je présume que je pourrais bien m'entendre avec elle (même si on ne se verra vraisemblablement jamais).
Et ce malgré le fait qu'elle soit centrée sur elle-même et incapable d'admettre la nécessité de l'existente d'une forme ou d'une autre de société.
Même si les peuples vivant sans État qu'elle semble admirer, vivaient en société.
Si jamais elle tombe là-dessus, je n'aurai qu'à vous blâmer. :)
Je me rends compte que c'est super indiscret ce que j'ai écrit hier.
Effectivement Mouton Marron, mais comptons sur la solidarité masculine ;)
@Bakouchaïev
Ne faites pas d'une fille le centre du monde, vous la rendriez plus distante ;)
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