vendredi 9 juillet 2010

Le «rêve» des Beachs Boys s'est réalisé





«The West coast has the sunshine


And the girls all get so tanned


I dig a french bikini on Hawaii island


Dolls by a palm tree in the sand


I've been all around this great big world


And I've seen all kinds of girls


Yeah, but I couldn't wait to get back in the states


Back to the cutest girls in the world


I wish they all could be California


I wish they all could be California


I wish they all could be California girls »


California Girls, Beach Boys


Katy Perry ne s'en est peut-être pas encore rendue compte (duh) si on se fie à son dernier «hit», mais la Californie s'est répandue à travers la planète. Par l'entremise des téléviseurs, de la radio, du cinéma et surtout de ce modèle de filles à moitié habillées, «ouvertes d'esprit». Pourtant cette ouverture d'esprit met l'accent sur le contenant au dépend du contenu et ne fait que reprendre le modèle d'Hollywood qui prône l'éternelle jeunesse et la minceur absolue (puis par la bande, la chirurgie esthétique et l'anorexie).

En passant, j'ai bien l'impression que c'est ce même modèle qui fait que des hystériques réagissent si violemment face au port du voile ou de la burqa. De nos jours, se prostituer sur la place publique, c'est être libre. Le voile remet en question ce même modèle qui est hégémonique.

L'art est mort. Les films n'ont plus rien à dire. La musique est fade et répétitive. Ce n'est qu'un prétexte pour nous passer en boucles des vidéoclips avec des filles aux grosses boules qui agissent toutes de manière plus ridicule les unes que les autres. Savoir chanter est secondaire et on ne parle pas de la qualité des textes. À vrai dire, on ne sait plus trop si on regarde de la porno ou si on regarde une artiste. La frontière entre l'industrie musicale et pornographique est de plus en plus mince.


Tout n'est qu'une copie, d'une copie, d'une copie.

Puis avec le réchauffement de la planète, on pourra vraiment faire semblant d'être en Californie (sauf pour ceux et celles qui mettent la température à 15 avec leur climatiseur. Faudrait peut-être songer à déménager à Vancouver dans ce cas). J'ai même lu qu'on songeait à aménager des plages en bordure du Saint-Laurent. Après tout, quoi de mieux que d'enfiler son bikini microscopique et sauter dans l'eau polluée?


Et au final, pensez-vous que l'Histoire retiendra votre nom à cause de votre mini-jupe? J'ai des doutes. Alors aussi bien réfléchir et tentez de se sortir du merdier dans lequel on s'enfonce, de plus en plus creux.

Car ce n'est pas qu'une lutte de classes, mais bien une guerre culturelle que nous devons mener.

Et j'espère ne rien vous apprendre en vous disant que nous sommes entrain de la perdre...


«Psychic spies from China Try to steal your mind's elation

Little girls from Sweden Dream of silver screen quotations

And if you want these kind of dreams It's Californication

It's the edge of the world and all of western civilization

The sun may rise in the East At least it settles in the final location

It's understood that Hollywood sells Californication

Pay your surgeon very well

To break the spell of aging

Celebrity skin is this your chin

Or is that war you're waging

First born unicorn

Hardcore soft porn

Dream of Californication

Dream of Californication

Marry me girl be my ferry to the world

Be my very own constellation

A teenage bride with a baby inside

Getting high on information

And buy me a star on the boulevard

It's Californication

Space may be the final frontier

But it's made in a Hollywood basement

Cobain can you hear the Spears

Singing songs off station to station

And Alderaan's not far away

It's Californication

Born and raised by those who praise

Control of population

Everybody's been there

And I don't mean on vacation

First born unicorn

Hard core soft porn

Dream of Californication

Dream of Californication

Dream of Californication

Dream of Californication

Destruction leads to a very rough road

But it also breeds creation

And earthquakes are to a girl's guitar

They're just another good vibration

And tidal waves couldn't save the world

From Californication

Pay your surgeon very well

To break the spell of aging

Sicker than the rest, there is no test

But this is what you're craving

First born unicorn

Hardcore soft porn

Dream of Californication

Dream of Californication

Dream of Californication

Dream of Californication »

Californication, Red Hot Chili Peppers

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Intéressant, mais un peu catastrophiste. En se sortant du carcan du show-business capitaliste, il y a encore moyen de trouver de l'art, de la musique, du cinéma et de l'expression littéraire originales et inspirées. Ça existe toujours, c'est juste moins médiatisé.

Attention, la porno-thrash et ses déchets collatéraux constituent surtout une réaction à la répression sexuelle (surtout machiste, mais aussi fémi-favoritiste au Culbec) des étatistes, qui sont soutenus par les élites religieuses. Il y a aussi la paranaïa anti-surplus de poids des fascistes étatistes du Public Health qui explique le culte de la maigreur. La burqa et les cossins superstitieux des fervents croyants demi-civilisés est une résultante historique de cette répression sexuelle, pas un nouveau phénonème.

Soit, il y a certainement des gens décident de porter une burqa en réaction (réactionnaire! ;) ) à cette porno thrash, mais j'ai l'impression que tu inverses la cause et la conséquence dans ton billet.

"J'ai bien l'impression que c'est ce même modèle qui fait que des hystériques réagissent si violemment face au port du voile ou de la burqa."

Je vois plutôt ça comme de l'islamophobie militariste qui résulte de l'attentat du 11 septembre 2001. De plus, les étatistes qui réagissent le plus comme ça sont souvent les mêmes qui sont nostalgiques de la Grande Noirceur catho-fasciste duplessiste et qui réclament que l'État finance à nouveaux des cours de cathéchise pour brainwasher leurs enfants...

Anonyme a dit…

Peut-être que ce blogue et les échanges qui pourraient en résulter vont t'aider à reprendre espoir concernant l'art...

http://regardezlamusique.wordpress.com/

Personnellement, c'est mon blogue non-politique (même si c'est une séparatiste convaincue que me fait passer pour un fédérâleux!) préféré. Une perle rare au Québec!

Bakouchaïev a dit…

«Intéressant, mais un peu catastrophiste. En se sortant du carcan du show-business capitaliste, il y a encore moyen de trouver de l'art, de la musique, du cinéma et de l'expression littéraire originales et inspirées. Ça existe toujours, c'est juste moins médiatisé.»

Je suis près à t'accorder ce point, mais il faut chercher. On ne sait pas toujours où ou quoi. Je ne crois pas qu'il y ait une scène underground hyper florissante non plus. Peu importe, on ne peut nier l'influence du mainstream qui nous rejoint d'une façon ou d'une autre. Ça influence quand même le comportement, attitude etc, de la grande majorité des gens. Même les «marginaux» sont influencé par la culture pop.

Je sais que ça fait loser de dire ça, mais j'aimerais qu'on accorde plus d'importance à la valeur intrinsèque d'une personne et non pas uniquement à l'image. Ça ne devrait justement pas être loser de penser ainsi, au contraire, ça devrait être valorisé.

Peut-être que je réagis ainsi parce que je me sens victime de tout ça moi aussi. Ce n'est pas un problème qui est uniquement relié aux femmes. Ça touche les deux sexes.

J'ai par exemple l'impression qu'être gentil, ce n'est pas payant dans la vie. Et ça encourage mes pulsions violentes et renforce mes idées sombres. Je ne prétend pas être parfait, loin de là, mais je me considère être une bonne personne et j'en bave à cause de celà.

Au final, j'ai juste envie de rentrer dans le tas et je ne veux plus être le bon gars qui laisse toujours tout passer.

Anonyme a dit…

"Je suis près à t'accorder ce point, mais il faut chercher. On ne sait pas toujours où ou quoi. Je ne crois pas qu'il y ait une scène underground hyper florissante non plus."

Il y en a plus que tu ne le penses. Et même au Québec, cela est sous-estimé. Peut-être que le lien que je viens de t'envoyer pourrait t'aider sur ce point.

"Peu importe, on ne peut nier l'influence du mainstream qui nous rejoint d'une façon ou d'une autre. Ça influence quand même le comportement, attitude etc, de la grande majorité des gens. Même les «marginaux» sont influencé par la culture pop"

Absolument! Quoique certains rockers commerciaux sont influencés par les marginaux. Le métal a pris ses premières influences chez les classiques, Wagner en particulier.

"Je sais que ça fait loser de dire ça, mais j'aimerais qu'on accorde plus d'importance à la valeur intrinsèque d'une personne et non pas uniquement à l'image. Ça ne devrait justement pas être loser de penser ainsi, au contraire, ça devrait être valorisé."

Tu as tout à fait raison, et ce n'est pas loser de dire ça, sauf pour les ayatollahs capitalistes.

"Peut-être que je réagis ainsi parce que je me sens victime de tout ça moi aussi. Ce n'est pas un problème qui est uniquement relié aux femmes. Ça touche les deux sexes."

Mais malheureusement, les idéologues fémi-favoristes propagent le message qu'il s'agit d'un problème de femmes uniquement.

"J'ai par exemple l'impression qu'être gentil, ce n'est pas payant dans la vie. Et ça encourage mes pulsions violentes et renforce mes idées sombres. Je ne prétend pas être parfait, loin de là, mais je me considère être une bonne personne et j'en bave à cause de celà.

Au final, j'ai juste envie de rentrer dans le tas et je ne veux plus être le bon gars qui laisse toujours tout passer."

J'aurais aimé l'avoir écrit, ce passage-là! C'est tellement ce que pense moi-aussi!

C'est pour ça que mon personnage blogual a l'air plus méchant que ma vraie personne.

Je dirais par contre que la gentillesse peut-être malheureusement payante$ sous une forme aplatventriste. Aplaventrisme face à patroneux, face à l'ordre établi, face aux femmes...

Par contre, je trouve fort dommage que la gentillesse des hommes soit si peu reconnue et respectée par les femmes (et inversement, en fait). Comme si les relations hommes-femmes devaient toujours être subies sous la houlette de la guerre des sexes, fémi-favoritisme oblige...

Anonyme a dit…

Bienvenue dans la postmodernité !

Ou si tu préfère, la logique culturelle du capitalisme tardif comme le disait si bien Frederic Jameson !

On est au stade supérieur du capitalisme connu. Mais ça va encore plus loin : c'est en train de pénétrer notre psyché au point d'influencer et réguler nos émotions, nos sentiments et nos sensations, ainsi que notre cognition.

Le tout, sans qu'on s'en rende compte !

Mouton Marron a dit…

Je pense qu'être gentil-le en vaut la peine à long terme. Je me suis toujours dit qu'investir dans mes ami-e-s valait mieux qu'investir dans mes RÉER.

La rétribution est certes moins palpable que celle qu'on compte recevoir avec un plan de retraite, mais en ce qui me concerne, jusqu'à maintenant, mes ami-e-s m'ont moins souvent planté là que l'État et ses camarades capitalistes.

Le monde est tellement con et méchant: il faut bien être entouré-e, je crois, pour ne pas devenir totalement misanthrope.

Une connaissance à moi a fréquenté Réseau Contact. Elle ne comprenait pas pourquoi personne ne lui envoyait des messages (et moi, je comprenais encore foutrement moins) alors j'ai décidé de chercher son profil sur ce site étrange. La cause de son impopularité était visible du premier coup d'oeil: les gars étaient cons, ignobles, quasi analphabètes et musclés. Les filles cherchaient des silhouettes de joueurs de football - précisément le type de gars que je trouve habituellement moche, genre avec une crête de poussin pleine de gel et un visage poupin.

Mais je ne pense pas que tout ça représente la réalité. En général, c'est ton savoir-être qui finit par faire qu'une personne se sent bien avec toi. Il faut savoir se défendre, mais pas besoin d'être un mâle Alpha ou un opportuniste.

Steffen a dit…

J'abonde dans le même sens que Mouton Marron. J'ajouterais même, la gentillesse ne pait pas, et c'est là toute sa valeur.
@ Agitateur : Je n'en doute pas que tu connais les dires d'à peu près tous les marxistes de ce monde, mais je ne comprends jamais ce que tu dis...