jeudi 20 janvier 2011

Je me révolte, donc nous sommes


Le titre de mon billet est basé sur une citation de Camus. On pourrait penser que c'est une manière chauvine de dire les choses et peut-être est-ce vrai, mais tout dépend de la façon que l'on conçoit un tel énoncé. La révolte selon moi doit partir de l'individu d'abord et avant tout. Si l'individu ne prend pas conscience d'être devant une situation «révoltante», il n'agira pas et demeura au même point initial. Sans prise de conscience et capacité individuelle à s'indigner, il n'y aucune révolte possible. Et puis une situation n'est jamais révoltante en soi. C'est l'individu qui pose un jugement de valeur par rapport à une situation x ou y. Il est vrai que la société véhicule des valeurs elle-même, mais si l'on veut des changements sociaux, on ne peut attendre que la société évolue par elle-même. On doit l'aider. Et cela passe par une prise de conscience individuelle, une critique de la société et une volonté d'action de l'individu en question.

Mais ne pensez pas que j'ai succombé aux chants de sirène de Max Stirner. Tout changement social passe par l'action collective. Je ne sais pas si un individu seul à déjà réussi à changer quoi que ce soit d'important dans l'Histoire et une ampoule ne compte pas. De toute manière, la personne qui change l'ampoule est rarement celle qui l'a fabriquée. Le langage même est impossible en dehors de la collectivité. Ce n'est pas inné, mais un acquis social. Ce qui est innée (à ce que j'en sais), c'est la capacité de l'être humain à parler. Mais il a besoin de quelqu'un d'autre pour le développer (règle général, ses parents). Le même constat peut se faire pour l'écrit et des besoins fondamentaux comme se nourrir et se vêtir (on pourrait m'argumenter se vêtir, mais bonne chance toutE nue en plein hiver au Québec!). Même l'anarchiste individualiste le/la plus bornéE ne laisserait pas un nouveau né seul en plein centre-ville ou en pleine jungle, car il/elle sait très bien que seul, le nouveau né ne peut survivre. À moins que quelqu'un d'autre ne récupère l'enfant, il ne survivrait pas, ce qui prouve que l'être humain est un animal social.

La société dans laquelle nous vivons est extrêmement malade et si nous ne faisons rien collectivement, nous allons nous ramasser avec de sérieux problèmes sur les bras. Nous ne pouvons pas traiter de problématiques comme l'itinérance, le chômage et la pédophilie (si vous saviez...) sur une base purement individuelle, car ces problèmes ont tous des origines sociales. La société dans laquelle nous vivons fais tout pour démoraliser et même déshumaniser la «masse» (terme péjoratif s'il en est un). IsoléE, seule la dépression vous attend, mais le fait de se rassembler peut renverser le cours des choses.

J'écris cela parce que j'en viens souvent à m'auto-déprécier, ce qui rend la contestation beaucoup plus difficile. Aussi, il est difficile d'éviter tous les pièges en provenance des autorités en place et c'est surtout de ça dont je voulais parler. Je viens que je ne crois plus en rien ni à personne et surtout pas en moi, ce qui fait que je n'entrepends pas grand chose.

Il faut savoir rester fortE, même si on est alerte et renseigné face à tout ce bombardement de défécations en provenance de la société spectaculaire-marchande.

Et même si j'ai souvent envie de tout laisser tomber, il y a qelque chose qui mérite qu'on s'oppose, qu'on s'indigne et surtout pour qui on cherche des solutions. On appelle ça la dignité humaine.






































Muse - Time Is Running Out
envoyé par SouCaline. - Regardez d'autres vidéos de musique.



Ps: Je sais que Muse est un gros groupe de rock qui fait pas mal d'argent et qui est avec une grosse compagnie de disque qui fait de même. Le rock (du moins l'industrie du rock) est une chimère dont on devra se débarassser. Woodstock était un leure. Mais avouez que ça déménage...

Ps 2: Je n'ai pas choisi ces deux images au hasard.

2 commentaires:

Chatte Noire a dit…

Mais ça m'a fait sourire =)

Bakouchaïev a dit…

C'était un peu l'idée. :)

J'ai tout de même tendance à dire plusieurs non sens, des trucs déplassés ou le don de dire ce qu'il ne faut pas dire.

Surtout avec les dames...