vendredi 6 août 2010

Nous sommes des acteurs et des actrices historiques

Mais plus souvent qu'autrement, nous agissons entant que spectatrices et spectateurs. On ne répétera jamais assez que la révolte doit partir de l'individu pour s'étendre à la majorité de la population et ce dans le but d'obtenir une révolution. L'individu au dépend du collectif ou le collectif au dépend de l'individu, c'est un faux débat.

Bien sûr, je me rend compte ici qu'on peut aussi perpétrer des génocides avec nos mains, s'emparer du pouvoir par l'entremise de l'État ou se contenter de se battre pour des réformes. Rien de tout ça ne m'intéresse.

Ultimement nous avons des choix à faire, à l'intérieur des possibilités qui s'offrent à nous. Ce qui est possible ou impossible est matière à débat, surtout si on considère que l'être humain a trouver le moyen de contrecarrer la loi de la gravité.

Un peu comme Slavoj Zizek, j'aurais tendance à prôner une forme ou une autre de retraite face à la sphère politique et à celle des mouvements sociaux, afin de mieux les analyser et de mieux comprendre ce que l'on fait ou l'on ne fait pas. Nous n'allons pas dans la bonne direction, j'en suis convaincu. Hors, nous devons savoir par où aller avant de donner un coup sur le volant.

Mais cette retraite ne serait être définitive, surtout au moment où tout s'écroule autour de nous. Le paradoxe c'est qu'il y a urgence à agir. En même temps faire n'importe quoi ne nous avancerait à rien. J'espère juste que de cette retraite pourrait surgir quelque chose de positif.

Au fond, c'est bien plus un appel à l'action qu'autre chose. Simplement, toute action doit être précédée de réflexions, sans ça on se plante. Et à voir ce qui se fait, on ne réfléchi pas assez, malgré les bonnes intentions en présence.

Il faudrait juste arrêter d'attendre après le messie et puis penser et agir par nous-mêmes. On doit cesser de remettre notre propre sort dans les mains d'autrui, ce qui est la base même de notre société et du principe de «représentativité».

Finalement, si je ne suis pas d'accord avec l'approche de l'UCL ou de Québec Solidaire (par exemple), au moins eux et elles font quelque chose. On ne saurait rester isoléEs et chier sur la tête de tout le monde sans proposer ou faire quoique ce soit. Voilà le défi de la gauche radicale qui n'est pas mince.

PS: J'ai conscience d'abuser des vidéos par les temps qui courent, mais moi j'aime ça.

13 commentaires:

Anonyme a dit…

« J'ai conscience d'abuser des vidéos par les temps qui courent, mais moi j'aime ça. »

Hahaha, génial.

Sinon, bon billet.

Anonyme a dit…

Très intéressant, mais à condition d'enlever Québec Solidaire qui n'a pas grand-chose à voir là-dedans. J'ai beau être séparatiste, je n'ai jamais prétendu que c'était une bonne chose de militer pour le Bloc ou le PCul.

Anonyme a dit…

Je ne suis pas d'accord avec l'approche plateformiste de l'UCL, mais eux ne jouent pas le jeu de la médiocrassie pseudo-représentative, au moins

Bakouchaïev a dit…

@anarchopramatisme : Tu m'as mal interprété. Je n'ai pas dit que c'était une bonne chose de militer pour QS. J'ai dit qu'eux et elles au moins, fesaient de quoi. Ne pas voter et critiquer assis sur son cul, c'est pas assez, même si c'est essentiellement ce que je fais. On doit en faire plus et c'était le sens de mon propos. C'est vrai que l'UCL ne se présente pas aux élections et sur ce plan, je les respecte beaucoup plus que QS. Mais ils et elles ont une approche essentiellement réformiste et ma critique allait dans ce sens là.

Au final, ni QS, ni l'UCL n'est révolutionnaire.

Bakouchaïev a dit…

anarchopragmatisme, avec un g....

Anonyme a dit…

Ok, j'ai mieux compris. J'ai émis ce commentaire parce que j'estime qu'il est plus pertinent d'appuyer la séparation du Québec que d'être militant chez QS.

Il y a aussi que QS est carrément étatiste, contrairement à l'UCL (et pourtant, je les critique souvent!).

Mouton Marron a dit…

Ton billet est très pertinent, je trouve, Bakouchaïev.

En ce qui concerne QS, je préfère mille fois leur étatisme qui nous soigne à l'hôpital que le conservatisme "libertarien" qui nous met en prison.

Au sujet de l'incarcération, je ne peux m'empêcher de ressentir une grande affection pour certaines personnes de QS. Par exemple, aussitôt que je suis sorti, il y avait Bill Clennet (candidat dans Hull et c'est aussi le gars étranglé par Chrétien vlà une couple d'années) qui s'est proposé pour nous faire un lift.

Réconfort total.

Mettez 40 Bill Clennet et Amir Khadir dans l'Assnat et même les anars les plus boqué-e-s verront tout de suite une christie de différence.

Hélas, le pouvoir corrompt et si les député-e-s de QS venaient qu'à être majoritaires, illes ne seraient pas plus content-e-s que Charest de nous voir manifester contre eux...

Anonyme a dit…

"je préfère mille fois leur étatisme qui nous soigne à l'hôpital que le conservatisme "libertarien" qui nous met en prison."

D'une certaine façon oui, mais ce conservatisme n'a de libertarien que sa prétention (pas toujours vraie dans les faits) de réduire uniquement la taille de l'État par la réduction de sa fiscalité. Ce CONservatisme est nettement plus répressif, par rapport aux libertés civiles, que le soi-disant "communisme" de QS.


"Mettez 40 Bill Clennet et Amir Khadir dans l'Assnat et même les anars les plus boqué-e-s verront tout de suite une christie de différence."

Oui, bien sûr, et même s'ils étaient au pouvoir, ils réaliseraient la séparation du Québec, ce que j'appuierais. Par contre, il y a plusieurs aspects de leur programme qui sont complétements idiots et liberticides pour n'importe quel anarchiste, et qui seraient fort dommageables s'ils étaient au pouvoir.

Mais personnellement, je préfère parier sur la seule réforme médiocratique qui puisse être efficace, la séparation du Québec!

Anonyme a dit…

"je préfère mille fois leur étatisme qui nous soigne à l'hôpital"

Ceci dit, je ne sais comment on pourra continuer à soigner dans un tel système de santé soviétisé.

Anonyme a dit…

En fait, QS n'a aucune solution viable pour le système de santé dans son programme.

Anonyme a dit…

"que le conservatisme "libertarien" qui nous met en prison"

Et que dire aussi de ce faux socialisme pseudo-progressiste!

Mouton Marron a dit…

En effet, j'ai bien peur que QS possède comme instruments surtout ceux de la traîtrise. Puis leur position simplement "critique" du capitalisme risque tout simplement de ne pas faire reculer l'exploitation, mais de changer le mal de place.

Anonyme a dit…

Oui, et de rendre la bourreaucrassie encore plus rampante, à la sauce soviétique.