samedi 10 janvier 2009

«Ne travaillez jamais», Guy Debord

Je ne suis pas contre le travail comme tel et je ne pense pas qu'on puisse parler d'une société fonctionnelle, sans parler de la répartition des tâches à effectuer, donc de ce qui relève du travail. Mais si on parle d'une société fonctionnelle, on entend quoi? Pour qui est-elle fonctionnelle? Car tant et aussi longtemps qu'il y aura des inégalités au niveau de la répartition des fruits du travail (en fait, un vol expliqué par le principe de la plus-value et la propriété des moyens de production) et une division inégalitaire des tâches au sein du lieu de travail, je doute qu'on puisse poursuivre de glorifier le fait d'avoir un emploi et ce de manière sincère et sérieuse.

C'est la nature et la finalité du travail qui doit être remise en question. Et quand on a déjà fait des sondages, ce n'est pas uniquement un débat puéril d'intellectuels. On parle ici de notre vie au quotidien.

Ce que Debord voulait dire par ce slogan, c'est qu'il prônait «l'abolition du travail en tant qu'aliénation et activité séparée de la vie.»
http://fr.wikipedia.org/wiki/Internationale_situationniste
Autrement dit, à quoi sert notre travail? Le simple fait de faire de l'argent pour payer le loyer, ne justifie en rien, la nature de notre travail.

Le fait que la plupart des travailleurs et travailleuses n'aient aucun pouvoir décisionnel au sein de leur milieu de travail (tout comme dans l'ensemble de la société) est également risible.

L'économie participative devrait pallier à ce problème (j'y reviendrai), mais en attendant, je crois que la critique sur la finalité du travail est tout à fait pertinente aujourd'hui, crise économique ou pas.

1 commentaire:

thomashawk a dit…

Je suis d'accord avec votre analyse, qui résume la raison pour laquelle le travail aujourd'hui est un esclavage.
On ne peut entièrement se libérer du travail, qui appartient au domaine irréductible de la nécessité, mais on peut progressivement diminuer le temps de travail pour dégager du temps de liberté. Le travailleur a d'autre part son mot à dire dans toutes les décisions qui le concernent.