lundi 27 décembre 2010
Bal à l'ambassade
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/12/23/un-blesse-grave-dans-l-explosion-d-un-colis-a-l-ambassade-de-suisse-a-rome_1457153_3214.html.
Je ne crois pas que les personnes qui aient été blessées soient des hauts placés. Si c'était le but visé, c'est raté, semble-t-il.
Mais puisqu'ils et elles sont dans la dinde, nos pacifistes n'ont pas encore eu le temps de sauter là-dessus.
Avant de se prononcer pour ou contre ce genre d'actions, j'aimerais que les gens tentent de comprendre d'où vient cette colère chez ces anarchistes et pourquoi ils et elles agissent de la sorte. Les anarchistes répondent à une violence systémique qui est à des années lumières de celle qu'on dénonce dans les bulletins de nouvelles. C'est le monopole de la violence légitime de la part de l'État qui est remis en question ici et c'est ce qui scandalise tant madame la marquise. Pas la violence du système, mais la violence des victimes de ce système qui dans un geste désespéré, crient à la révolte et à la justice.
Si nos dirigeants veulent nous plonger dans la barbarie, des barbares vont émerger. Le tsarisme a créé les nihilistes de toute pièce. Comprendre leur histoire, c'est comprendre cela. Hors que va créer le néo-libéralisme et le capitalisme sauvage? On a un aperçu, mais ce n'est qu'un début. Un peu comme dans Star Académie, mais en plus trash.
Au lieu de prendre les gens au sérieux, on les tourne en ridicule et on les faits se sentir complètement impuissants. Ça fini par donner de tels évènements. Doit-on mettre des bombes pour se faire entendre? Car les pétitions et les manifs à ballons, ça ne fonctionne pas. Et lâchez moi Gandhi, il y avait de la violence partout autour de lui. En plus, l'Inde ce n'est pas le paradis de l'auto-gestion à ce que je sache.
Je suis pourtant quelqu'un qui n'est pas violent pour deux cennes. Mais la société dans laquelle on vie est extrêmement violente et décadente et une fois qu'on le comprend et qu'on a un minimum de coeur, on ne peut pas rester les bras croisés sans rien faire.
Car ce n'est pas madame la marquise qui brandit sa sacoche dans les airs qui va changer quelque chose à cette société de merde. Pas plus que le militaire qui va tuer des étrangers et des étrangères qui ne nous ont rien fait et ce en notre nom.
Alors si on est contre ce genre d'actions, on fait quoi?
vendredi 24 décembre 2010
lundi 20 décembre 2010
Fallait y penser!
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201012/20/01-4354199-pour-lutter-contre-le-decrochage-quebec-met-de-lavant-largent-et-les-filles.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS1
«Tu n'y as peut-être jamais pensé, mais les filles, elles, sont à l'école. Donc, si tu veux avoir plus de chances de rencontrer ta future blonde, tu ferais mieux de t'asseoir sur le banc d'école à côté d'elle.»
C'est certain que les gars ne se sont jamais rendu compte qu'il y avait des filles dans les écoles. J'étais tellement passionné par mes règles de 3 à l'époque, que j'oubliais complètement ce qui se trouvait autour de moi.
Il faut croire que le truc du gouvernement n'est pas infaillible, car j'ai un bac et je n'ai jamais eu de blonde de ma putain de vie.
«Qui est fier de dire qu'il n'a pas terminé son secondaire?» J'ai surtout honte de ne pas avoir crissé le feu.
«Quitter l'école pour un emploi mal payé, ça ne veut pas dire être libre». Rester et être quand même mal payé (quand on réussit à trouver du travail), ça veut dire quoi? Je veux dire, en dehors de se faire chier?
«Sans oublier: les décrocheurs courent deux fois plus de risques de faire une dépression et d'être au chômage que les diplômés, en plus de vivre moins longtemps»
J'ai fait des études, ça ne m'a pas empêché de faire une dépression majeure. En plus, c'est en partie lié à un rush de fin de session. Ah oui, je suis dépressif chronique. Le terme scientifique, c'est dystymique. C'est techniquement moins intense qu'une dépression majeure, mais une dépression majeure, ça peut durer 2 ou 3 semaines et c'est terminé après. C'est l'enfer, mais ça passe. Dépressif chronique, ça ne passe pas. Oubliez les médicaments, le yoga ou je ne sais quoi. Vous êtes pris avec votre condition. Peut-être que si j'avais fais moins d'études, je pourrais croire les mensonges des gens qui veulent me rassurer?
Pour ce qui est du chômage, j'en aurais peut-être déjà eu si j'y aurais eu droit. Mon bac n'a aucune valeur.
Pour ce qui est de vivre moins longtemps, I wish!!! La vie est une salope et les gens derrière le site en font bel et bien partie.
Mais bon, je ne ferai pas de site pour contrecarrer les plans du ministère. Ils vont échouer naturellement.
jeudi 9 décembre 2010
Ils sont de retour!
La démobilisation ne vient pas nécessairement de là où ils et elles le croient. Entre le ou la réformiste et celui ou celle qui recherche le scandale à tout prix, je choisi le ou la réformiste.
Et puis ce pourrait-il que le harcèlement psychologique, l'intimidation plus ou moins voilée, les ragots du village, les campagnes de salissage et de dénigrement puisse entraîner l'apathie, le découragement et la mort d'un mouvement social?
Perso je n'ai pas envie de participer de bien près à une action quelconque si je sais ces gens présents. Je ne m'empêcherai pas de vivre (ils et elles aimeraient tellement ça) à cause de tels individus, mais ce serait tellement bien de pouvoir oublier leur existence.
Et puis si je n'avais pas un travail à faire sur le texte qu'ils et elles ont produit, je n'en aurais peut-être même pas entendu parler.
Je finis avec la ballade qui me fera toujours penser à eux et elles, celle que j'avais mis sur mon blog la première fois que j'avais parlé du «phénomène».
mardi 7 décembre 2010
samedi 27 novembre 2010
dimanche 21 novembre 2010
Le pouvoir insidieux
Ce que j'aurais jugé loufoque il y a peu me semble plausible, voir fort probable. Tout ça c'est déroulé sous mes yeux, mais je n'ai pas su voir. Je ne pensais pas que de telles choses étaient même possible, mais je dois me raviser.
La société dans laquelle nous vivons est fondée sur le mensonge et nous cache des horreurs que peu de gens seraient prêts à accepter ou à tolérer.
Et à mon ami anarchiste pour qui tout ça ne changerait rien, disons que tu ne verrais plus les dessins animés de Walt Disney que regarde ta fille de la même façon.
Si l'être humain serait plus curieux intellectuellement et plus ouvert d'esprit, il ne serait pas dans ce merdier.
Car oui, nous sommes dans la merde jusqu'au cou.
For more than a century ideological extremists at either end of the political spectrum have seized upon well-publicized incidents such as my encounter with Castro to attack the Rockefeller family for the inordinate influence they claim we wield over American political and economic institutions. Some even believe we are part of a secret cabal working against the best interests of the United States, characterizing my family and me as 'internationalists' and of conspiring with others around the world to build a more integrated global political and economic structure--one world, if you will. If that's the charge, I stand guilty, and I am proud of it.
David Rockefeller
1943: The Rockefeller Foundation helped fund the Allen Memorial Institute at McGill University in Montreal. Working with the Canadian military and the Office of Strategic Services (The OSS became the CIA in 1947), Dr. Cameron conducted torturous experiments on human guinea pigs in order to perfect the various mind control techniques. These brainwashing tactics included coercive interrogation, psychosurgery, drugs, hypnosis and "between 30 to 60 electroshocks over a short period" along with powerful tranquilizers to control anxiety. Cameron's justification: his patients, "like prisoners of Communists, tended to resist and had to be broken down." This is described in the 1989 book Journey Into Madness: The True Story of Secret CIA Mind Control and Medical Abuse
http://www.crossroad.to/Quotes/brainwashing/rockefeller-mind-control.htm
By the skillful and sustained use of propaganda, one can make a people see even heaven as hell or an extremely wretched life as paradise.
How fortunate for governments that the people they administer don't think.
If you tell a big enough lie and tell it frequently enough, it will be believed.
Make the lie big, make it simple, keep saying it, and eventually they will believe it.
The great masses of the people will more easily fall victims to a big lie than to a small one.
Adolf Hitler
vendredi 12 novembre 2010
L'envers de la société du spectacle, take 2
Pour faire ça bref, non seulement les victimes de notre société libérale souffrent et en arrachent, mais on les blâme pour les causes de leurs malheurs. Si vous êtes pauvres ou que vous vivez dans la rue, c'est que vous l'avez choisi. Si vous êtes une femme et que vous vous faites violer, vous l'avez probablement cherché. Si vous n'avez pas d'emploi, c'est facile d'en trouver un, donc vous ne faites pas assez d'effort. Vous n'aimez pas votre emploi? Allez voir ailleurs. Vous approchez 30 ans et êtes encore puceau? Un choix personnel. Vous ne vous intégrez pas au reste de la société ou vous êtes constamment rejeté? Adaptez vous bon sens!
On nie l'oppression. On nie le fait que l'individu puisse subir quoique ce soit. Il choisi toujours son malheur. On a toujours le choix. Quand on veut on peut. C'est le message que véhicule la société libérale et il est repris par les imbéciles heureux et les optimistes. C'est pourquoi l'optimiste qui tente de réconforter le suicidaire risque de l'enfoncer encore plus loin dans son malheur ou le pousser finalement au suicide.
Sartre considère que l'être humain se choisit lui-même, il est ce qu'il se fait à lui-même. Rien n'est plus faux. L'existentialisme n'est qu'une supercherie de plus qui peut être récupérée par cette mer de fumistes.
Pour sa part, Camus affirme que l'être humain n'a pas besoin d'espoir, mais de vérité. Le seul bémol que j'ajouterais est que toute vérité est relative et mérite d'être débattue et parfois, repensée.
On ne réglera pas le problème des dépressions, suicides, homicides et fusillades, à coup de pilules et de thérapies. On ne réglera rien non plus avec des barrières sur les ponts. On doit arrêter de jeter le blâme sur les individus et commencer à observer leur entourage, le contexte dans lequel ils évoluent, leur vécu et les structures de notre société. Non seulement ce qui cloche dans nos institutions, mais par rapport aux mentalités qui en découlent.
Le problème ne s'arrête pas aux portes des écoles et des usines, du bureau ou de l'Assemblée nationale. Il se trouve également parmi les proches des victimes, dans l'entourage immédiat ou des connaissances côtoyées.
Mais bon, je sais bien que ce billet est inutile. Après tout, la vie est belle et le suicide est un choix.
Pas vrai?
samedi 6 novembre 2010
L'envers de la société du spectacle
Et pourtant....
Loco Locass - M'accrocher
envoyé par patvar. - Regardez la dernière sélection musicale.
Le libéralisme tue.
Le bonheur des uns repose sur le malheur des autres.
vendredi 29 octobre 2010
À la dérive
J'ai longtemps pensé que je venais d'une autre planète dans la mesure où presque personne ne me ressemblait ou semblait me comprendre. J'ai toujours eu de la difficulté à saisir la pensée et les actions de mes pairs également.
Tout ça pour dire que j'ai fini par être une espèce de misanthrope qui tentait de sauver l'humanité, alors que l'espèce humaine se complaît dans sa marche vers l'hécatombe. Tout ça au même moment où je n'étais pas en mesure de me sauver de ma propre personne (le suicide a longtemps plané au-dessus de ma tête et pas juste en pensée) et que les gens tentaient de m'aider, bien que de façon tout à fait maladroite et souvent contre productive.
Il y a toujours eu un fossé entre moi et les gens. On ne voit pas les chose de la même façon et je ne pense pas que ce sera un jour différent .
Je ne suis pas un marginal. Les marginaux et les marginales peuvent trouver un réconfort entre eux et elles. Je n'ai que ma solitude et l'absurdité de mon existence.
J'ai toujours pensé que je voulais des choses simples (l'amour, la justice, la paix, la liberté et l'égalité), mais j'ai fini par me rende compte que le monde était froid et que j'étais incapable d'atteindre ce qui me semblait si élémentaire au départ.
Je suis donc perdu au milieu de la mer et je pense que je vais couler. Lentement, mais sûrement.
Le seul fait que ce billet n'interpellera personne ne fera que renforcer ce que j'y est énoncé.
samedi 23 octobre 2010
Le cas français
http://www.zcommunications.org/french-lesson-by-michael-albert.
Je suis essentiellement en accord avec sa façon de voir les choses, mais j'ajouterais deux points.
On doit souligner le fait que les Français et les Françaises ne font pas que manifester dans les rues en brandissant des pancartes et en scandant des slogans : ils et elles bloquent des routes et des dépôts d'essence, entre autre chose. Je pense que cette forme d'action directe peut être beaucoup plus efficace que ce que l'on fait généralement ici (pas grand chose honnêtement), si les actions se font sur l'ensemble du territoire et impliquent un maximum de gens. Il faut aussi viser des lieux stratégiques et non pas uniquement symboliques. À ce niveau, on doit prendre des notes.
Deuxième (et dernier) point, une révolution qui va au delà d'une résistance temporaire et sporadique, exigerait qu'on repense totalement notre façon de lutter. Effectivement, on ne peut pas faire une manifestation demandant au gouvernement de s'abolir ou au capitalisme de disparaître. Même si on fait des blocages économiques, cette idée serait ridicule. On doit cesser de vouloir faire entendre notre voix auprès des autorités ou de vouloir faire reculer le patronat ou le gouvernement par rapport à telle ou telle décision. Il n'y a pas de négociation possible entre les exploitéEs et les exploiteurs, contrairement à ce que le syndicalisme a fini par nous entrer dans la tête. On ne peut pas chasser un gouvernement ou un chef d'État pour le remplacer par d'autres, comme ça c'est fait dernièrement en Amérique du Sud. On ne peut pas coopérer avec des partis «révolutionnaires» ou des gouvernements «populaires» ou «ouvriers». Un État ouvrier, ça n'existe pas plus qu'un capitalisme humain et démocratique. Aucun parti ne peut représenter la démocratie directe, car ce sont des façons de faire qui sont antagonistes. Une forme entre en conflit avec l'autre. C'est en ce qui concerne le deuxième point que l'on doit dépasser ce qui se fait en France présentement. Je sais, on en est bien loin. Mais qui a dit que la révolution serait un «walk in the park»?
Attention ici, je ne suis pas contre le mouvement en France, au contraire je suis derrière eux et elles à 100%. Ce que je dis, c'est que j'aimerais que le dit mouvement aille plus loin et ça, ça passe par une remise en question des mouvements sociaux en général, comme le suggère Albert.
Mais mon impression personnelle, est que nous n'aimons pas les remises en question de nos propres mouvements et que le commentaire d'Albert va passer dans le beurre et sera totalement ignoré.
J'espère me tromper.
lundi 11 octobre 2010
Progressistes?
To maintain their legitimacy, the economic elites favor limited and controlled forms of opposition, with a view to preventing the development of radical forms of protest, which might shake the very foundations and institutions of global capitalism. In other words, "manufacturing dissent" acts as a "safety valve", which protects and sustains the New World Order.
To be effective, however, the process of "manufacturing dissent" must be carefully regulated and monitored by those who are the object of the protest movement.»
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=21110
"Manufacturing Dissent": the Anti-globalization Movement is Funded by the Corporate Elites
The People's Movement has been Hijacked
by Michel Chossudovsky
mardi 28 septembre 2010
Appel au dépassement
Pourquoi ne pas viser plus haut quand on sait que ce nous faisons n'est pas suffisant? Pourquoi toujours laisser aux générations futures le soin de changer le monde au lieu de prendre nos responsabilités? Si on continue, il n'y en aura pas de générations futures. De toute manière, le futur se joue maintenant. La question est juste de savoir si vous allez vous joindre à l'équipe du changement ou rester sur les lignes de côtés.
En ces temps de misère et de médiocrité, de là peu émerger le renouveau et le dépassement. Dépassement des erreurs passés, de l'inertie présente et de la catastrophe prochaine.
Il ne faut pas abandonner, nous n'avons même pas commencé d'essayer.
Butterflies And Hurricanes LyricsArtist(Band):Muse
Change everything you are And everything you were Your number has been called
Fights and battles have begun Revenge will surely come Your hard times are ahead
Best, you've got to be the best You've got to change the world And use this chance to be heard
Your time is now
Change everything you are And everything you were Your number has been called
Fights and battles have begun Revenge will surely come Your hard times are ahead
Best, you've got to be the best You've got to change the world And use this chance to be heard
Your time is now
Don’t let yourself down Don’t let yourself go Your last chance has arrived
Best, you've got to be the best You've got to change the world And use this chance to be heard
Your time is now
jeudi 23 septembre 2010
En marge de l'Empire
Je m'adresse aux barbares des temps modernes (même si du point de vue de la division historique généralement acceptée, la modernité est terminée depuis un bon bout de temps). À ceux et celles qui n'ont rien et qui n'ont donc rien à perdre. Les riches, les puissants, les dominants, les corrompus et les imbéciles heureux ne feront pas la révolution. Ils et elles se battront contre ou la subiront.
La pauvreté matérielle, mais surtout la pauvreté spirituelle fera un jour ou l'autre tomber tout le système, car ce dernier repose sur le néant. La négation du néant, appelle à la création et dans notre monde régi par des institutions moribondes, à la révolution.
Tous ceux (et celles) que j'ai nommé plus haut, ne peuvent créer un mouvement qu'ils ne sauraient comprendre.
De plus, les gens populaires, attachés à leur jeunesse, à leur popularité et à leur prose, ne feront pas la révolution. Les gens comblés, bien entourés et avec plein d'amiEs Facebook ou réel, ne feront pas la révolution.
En effet, pourquoi vouloir tout risquer si la vie n'est pas si mal après tout? Si on y trouve son compte, pourquoi vouloir renverser la société de son piédestal? Si la vie en société (l'être humain peut-il subsister en dehors de la société?) n'est pas intolérable, alors pourquoi ne pas continuer de la tolérer et même de s'y épanouir?
Non, ceux et celles qui feront tout flamber, ce sont ceux et celles qui ne croient plus au capitalisme à visage humain, à la représentation de la majorité silencieuse et aux manifestations publiques qui veulent se faire entendre du pouvoir établi, au lieu de le détruire ou du moins de s'y efforcer.
Ce sont surtout ceux et celles qui on souffert, qui souffrent et qui continueront de souffrir, tant et aussi longtemps que le dernier bureaucrate n' aura pas été pendu avec les tripes du dernier capitaliste (René Vienet). Voila la base de la révolution. Les marginaux et les marginales, au Nord et au Sud, à l'Est et à l'Oeust. Les mal aiméEs, les incomprisEs, les écorchéEs et les sans espoir.
Comme pour Rome, la solution se trouve en marge de l'Empire.
Et même si nous semblons intégréEs à cette société, nous visons sa désintégration.
SeulEs les barbares viendront à bout de la barbarie.
Muse - Undisclosed Desires (Clip Officiel)
envoyé par WorMee. - Regardez plus de clips, en HD !
vendredi 17 septembre 2010
Dépravation sociale et déclin de l'humanité
Malgré tout, je refuse le fatalisme et mon prochain billet sera plus mobilisateur.
Mais nous devons savoir que les temps sont gris.
L'enfance est violée sans aucune pudeur.
"Toute vérité franchit trois étapes. - D'abord, elle est ridiculisée. - Ensuite, elle subit une forte opposition. - Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence"
Arthur Schopenhauer
samedi 11 septembre 2010
Petit rappel historique et ce qui se cache derrière ces écrans de fumées
Afin de justifier un agenda militaire, on utilise la chasse aux « terroristes islamiques » et une guerre préventive mondiale pour « protéger la patrie ».
http://www.silviacattori.net/article566.html
Michel Chossudovsky : Le 11 septembre et « l’Inquisition américaine
-Osama bin Laden, America's bogyman, was recruited by the CIA in 1979 at the very outset of the US sponsored jihad. He was 22 years old and was trained in a CIA sponsored guerilla training camp.
-The architects of the covert operation in support of "Islamic fundamentalism" launched during the Reagan presidency played a key role in launching the "Global War on Terrorism" in the wake of 9/11.
- President Ronald Reagan met the leaders of the Islamic Jihad at the White House in 1985
-Under the Reagan adminstration, US foreign policy evolved towards the unconditional support and endorsement of the Islamic "freedom fighters". In today's World, the "freedom fighters" are labelled "Islamic terrorists".
-In the Pashtun language, the word "Taliban" means "Students", or graduates of the madrasahs (places of learning or coranic schools) set up by the Wahhabi missions from Saudi Arabia, with the support of the CIA.
-Education in Afghanistan in the years preceding the Soviet-Afghan war was largely secular. The US covert education destroyed secular education. The number of CIA sponsored religious schools (madrasahs) increased from 2,500 in 1980 to over 39,000
The history of the drug trade in Central Asia is intimately related to the CIA's covert operations. Prior to the Soviet-Afghan war, opium production in Afghanistan and Pakistan was directed to small regional markets. There was no local production of heroin. (Alfred McCoy, Drug Fallout: the CIA's Forty Year Complicity in the Narcotics Trade. The Progressive, 1 August 1997).
Alfred McCoy's study confirms that within two years of the onslaught of the CIA operation in Afghanistan, "the Pakistan-Afghanistan borderlands became the world's top heroin producer." (Ibid) Various Islamic paramilitary groups and organizations were created. The proceeds of the Afghan drug trade, which was protected by the CIA, were used to finance the various insurgencies
In 2001 prior to the US-led invasion, opium production under the Taliban eradication program declined by more than 90 percent.
In the immediate wake of the US led invasion, the Bush administration ordered that the opium harvest not be destroyed on the fabricated pretext that this would undermine the military government of Pervez Musharraf.
In retrospect, one of the major objectives of the 2001 invasion of Afghanistan was to restore the drug trade.
9/11 ANALYSIS: From Ronald Reagan and the Soviet-Afghan War to George W Bush and September 11, 2001
by Michel Chossudovsky
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=20958
The Imperial Anatomy of Al-Qaeda. The CIA’s Drug-Running Terrorists and the “Arc of Crisis”
Part I
by Andrew Gavin Marshall
http://globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=20907
Former British Prime Minister Tony Blair stated that, “To be truthful about it, there was no way we could have got the public consent to have suddenly launched a campaign on Afghanistan but for what happened on September 11
Empire, Energy and Al-Qaeda: The Anglo-American Terror Network
The Imperial Anatomy of al-Qaeda, Part II
by Andrew Gavin Marshall
http://globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=20944
As Zbigniew Brzezinski wrote in his 1997 book The Grand Chessboard, “America's primary interest is to help ensure that no single power comes to control this geopolitical space [of Central Asia] and that the global community has unhindered financial and economic access to it.”[1] Brzezinski acknowledged in his book that, “the pursuit of power is not a goal that commands popular passion, except in conditions of a sudden threat or challenge to the public’s sense of domestic well-being.”[2] He also wrote that, “The public supported America’s engagement in World War II largely because of the shock effect of the Japanese attack on Pearl Harbor.”[3]
Donald Rumsfeld : «History is replete with instances in which warning signs were ignored and change resisted until an external, “improbable” event forced resistant bureaucracies to take action. The question is whether the US will be wise enough to act responsibly and soon enough to reduce US space vulnerability. Or whether, as in the past, a disabling attack against the country and its people – a “Space Pearl Harbor” – will be the only event able to galvanize the nation and cause the US Government to act».[9]
9/11 ANALYSIS: 9/11 and America’s Secret Terror Campaign
The Imperial Anatomy of Al-Qaeda, Part III
by Andrew Gavin Marshall
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=20975
vendredi 10 septembre 2010
vendredi 27 août 2010
Vers une troisième guerre mondiale?
http://globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=20403
Scénario alarmant, mais il y a des signes inquiétants. Et on ne peut pas l'accuser d'être un simple illuminé :
«Michel Chossudovsky is an award-winning author, Professor of Economics (Emeritus) at the University of Ottawa and Director of the Centre for Research on Globalization (CRG), Montreal. He is the author of The Globalization of Poverty and The New World Order (2003) and America’s “War on Terrorism” (2005). He is also a contributor to the Encyclopaedia Britannica. His writings have been published in more than twenty languages.»
Chomsky sonnait également l'alarme dernièrement : http://www.zcommunications.org/the-iranian-threat-by-noam-chomsky.
Le pire dans tout ça est que si une guerre devait approcher (quelque soit l'ampleur du conflit), nous serions incapables de l'arrêter. On revivrait la même farce que nous avons vécue quand nous nous sommes opposéEs à la guerre contre l'Iraq, mais avec un mouvement pour la «paix» (laquelle?) moins vigoureux.
Repentez-vous, bande de caves.
jeudi 12 août 2010
vendredi 6 août 2010
Nous sommes des acteurs et des actrices historiques
Mais plus souvent qu'autrement, nous agissons entant que spectatrices et spectateurs. On ne répétera jamais assez que la révolte doit partir de l'individu pour s'étendre à la majorité de la population et ce dans le but d'obtenir une révolution. L'individu au dépend du collectif ou le collectif au dépend de l'individu, c'est un faux débat.
Bien sûr, je me rend compte ici qu'on peut aussi perpétrer des génocides avec nos mains, s'emparer du pouvoir par l'entremise de l'État ou se contenter de se battre pour des réformes. Rien de tout ça ne m'intéresse.
Ultimement nous avons des choix à faire, à l'intérieur des possibilités qui s'offrent à nous. Ce qui est possible ou impossible est matière à débat, surtout si on considère que l'être humain a trouver le moyen de contrecarrer la loi de la gravité.
Un peu comme Slavoj Zizek, j'aurais tendance à prôner une forme ou une autre de retraite face à la sphère politique et à celle des mouvements sociaux, afin de mieux les analyser et de mieux comprendre ce que l'on fait ou l'on ne fait pas. Nous n'allons pas dans la bonne direction, j'en suis convaincu. Hors, nous devons savoir par où aller avant de donner un coup sur le volant.
Mais cette retraite ne serait être définitive, surtout au moment où tout s'écroule autour de nous. Le paradoxe c'est qu'il y a urgence à agir. En même temps faire n'importe quoi ne nous avancerait à rien. J'espère juste que de cette retraite pourrait surgir quelque chose de positif.
Au fond, c'est bien plus un appel à l'action qu'autre chose. Simplement, toute action doit être précédée de réflexions, sans ça on se plante. Et à voir ce qui se fait, on ne réfléchi pas assez, malgré les bonnes intentions en présence.
Il faudrait juste arrêter d'attendre après le messie et puis penser et agir par nous-mêmes. On doit cesser de remettre notre propre sort dans les mains d'autrui, ce qui est la base même de notre société et du principe de «représentativité».
Finalement, si je ne suis pas d'accord avec l'approche de l'UCL ou de Québec Solidaire (par exemple), au moins eux et elles font quelque chose. On ne saurait rester isoléEs et chier sur la tête de tout le monde sans proposer ou faire quoique ce soit. Voilà le défi de la gauche radicale qui n'est pas mince.
PS: J'ai conscience d'abuser des vidéos par les temps qui courent, mais moi j'aime ça.
mardi 3 août 2010
L'extension du domaine de la lutte
«Dans nos sociétés, le sexe représente bel et bien un second système de différenciation, tout à fait indépendant de l'argent.»
«Tout comme le libéralisme économique sans frein, et pour des raisons analogues, le libéralisme sexuel produit des phénomènes de paupérisation absolue. Certains font l'amour tous les jours; d'autres cinq ou six fois dans leur vie, ou jamais. Certains font l'amour avec des dizaines de femmes ; d'autres avec aucune. C'est ce qu'on appelle la « loi du marché ».»
« Dans un système économique où le licenciement est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver sa place. Dans un système sexuel où l’adultère est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver son compagnon de lit. En système économique parfaitement libéral, certains accumulent des fortunes considérables ; d'autres croupissent dans le chômage et la misère. En système sexuel parfaitement libéral, certains ont une vie érotique variée et excitante ; d'autres sont réduits à la masturbation et la solitude. Le libéralisme économique, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. De même, le libéralisme sexuel, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. Sur le plan économique, Raphaël Tisserand appartient au camp des vainqueurs ; sur le plan sexuel, à celui des vaincus. Certains gagnent sur les deux tableaux ; d'autres perdent sur les deux. »
Extension du domaine de la lutte (1994), Michel Houellebecq
«La traditionnelle lucidité des dépressifs, souvent décrite comme un désinvestissement radical à l'égard des préoccupations humaines, se manifeste en tout premier lieu par un manque d'intérêt pour les questions effectivement peu intéressantes. Ainsi peut-on, à la rigueur, imaginer un dépressif amoureux, tandis qu'un dépressif patriote paraît franchement inconcevable.»
Les Particules élémentaires (1998), Michel Houellebecq
Je ne suis pas nihiliste, je suis un romantique désabusé. (Chuck Palahniuk.)
RISE AGAINST LYRICS
"The Good Left Undone"
In fields where nothing grew but weeds,
I found a flower at my feet,
Bending there in my direction,
I wrapped a hand around its stem,
I pulled until the roots gave in,
Finding there what I’d been missing,
But I know…
So I tell myself, I tell myself it’s wrong.
There’s a point we pass from which we can’t return.
I felt the cold rain of the coming storm.
All because of you,
I haven’t slept in so long.
When I do I dream of drowning in the ocean,
Longing for the shore where I can lay my head down,
I’ll follow your voice,
All you have to do is shout it out.
Inside my hands these petals browned,
Dried up, fallen to the ground
But it was already too late now.
I pushed my fingers through the earth,
Returned this flower to the dirt,
So it could live. I walked away now.
But I know…
Not a day goes by that I don’t feel this burn.
There’s a point we pass from which we can’t return.
I felt the cold rain of the coming storm.
All because of you,
I haven’t slept in so long,
When I do I dream of drowning in the ocean,
Longing for the shore where I can lay my head down,
I’ll follow your voice,
All you have to do is shout it out.
All because of you…
All because of you…
All because of you,I haven’t slept in so long.
When I do I dream of drowning in the ocean,
Longing for the shore where I can lay my head down,
Inside these arms of yours.
All because of you,
I believe in angels.
Not the kind with wings,
No, not the kind with halos,
The kind that bring you home,
When home becomes a strange place.
I’ll follow your voice,
All you have to do is shout it out.
mardi 27 juillet 2010
La révolution c'est du sérieux, mais...
«C’est pas ma révolution à moi si on peut pas danser
C’est pas ma révolution à moi si on peut pas chanter
Nous aut’ on voulait juste vivre sans avoir cette impression que la vie nous en veut
C’est pas ma révolution à moi si on peut rien changer
C’est pas ma révolution à moi si on peut rien casser»
Arseniq 33
Selon moi la notion de plaisir doit être au coeur des préoccupations de ceux et celles qui visent à changer la société, afin d'à tout le moins vivre dans un monde qui serait plus supportable. On ne saurait laisser le plaisir uniquement entre les mains des imbéciles heureux. Ou certains diront des petits bourgeois et autres membres de la classe aisée.
Pour ma part, je souffre surtout de pauvreté sur le plan spirituel, étant incapable (en grande partie) à connecter avec mes semblables.
J'ai souvent pensé que la culture militante était encore plus aliénante que la culture de masse, à tout le moins à certains égards.
Aucune morale, aucun code, aucune école de pensée et surtout aucune de nos institutions ne sauraient nous guider dans nos choix à venir. Nous sommes seulEs devant le vide de nos réflexions. Tout est à bâtir. Tout reste à détruire.
Certaines personnes semblent surprises que des bombes puissent exploser dans le plus beau pays du monde, mais il y en aura d'autres. Ce n'est pas une menace, ni une prophétie, mais un constat de la décadence de notre société.
Ceux et celles qui ne sont pas d'accord avec ces méthodes devraient peut-être amener d'autres idées sur la table, à défaut de quoi, le phénomène ne peut qu'empirer.
Je ferais noter ici aux dogmatiques de la non-violence que Jésus (bien qu'il soit à mi chemin entre un personnage historique et fictif), Martin Luther King, Gandhi et Lennon ont tous étés assassinés.
Tout semble s'écrouler dans cette civilisation en perte de vitesse, mais on peut se poser la question à savoir à quel point l'édifice érigé par l'humanité n'a jamais été autre chose qu'une forme ou une autre de l'horreur que nous appelons aujourd'hui notre demeure.
La guerre ne se déroule pas uniquement sur des terres lointaines, mais ici même. Et force est d'admettre que ce qui mérite encore d'être sauvé se trouve du côté des perdantEs de cette guerre que peu de gens mènent de front, à défaut de savoir qu'une telle chose existe.
Ceux et celles qui appuient la violence sont souvent des autoritaires, ceux et celles qui s'y refusent se font écraser.
Sachant cela (ou à tout le moins à partir de cette perception), on se doutera que ma fête ne saurait être très rassembleuse.
Peu importe, je n'ai rien à célébrer.
Je ne demande qu'à adoucir ma peine, pendant que tout le reste ira au diable.
Vers les années 1887-1888, alors que le développement de la société industrielle se poursuivait à un rythme accéléré sous l'impulsion d'une raison scientifique qui semblait garantir le progrès indéfini de la moralité et de la culture, le philosophe Nietzsche lançait ce cri d'alarme : « Ce que je raconte, c'est l'histoire des deux prochains siècles. Je décris ce qui viendra, ce qui ne peut manquer de venir : l'avènement du nihilisme».
mardi 20 juillet 2010
Détruisons nos chapelles
Alors que nous devrions rechercher l'unité afin de régler les multiples problèmes qui nous entourent, nous continuons de nous enfoncer dans une «logique» du moi j'ai raison, toi tu as tord. Nous citons nos auteurs favoris, nous répétons leurs théories comme des perroquets et ainsi, nous cessons de réfléchir par nous-mêmes.
Mon message sera probablement mal compris, surtout suite au «débat» (où tout le monde se relisait soi-même sans lire les autres, donc il n'y a jamais eu d'échanges réels ou fort peu) qu'il y a eu il y a peu autour de Chomsky et Baillargeon, mais c'est le propre des marginaux et marginales de demeurer incompris.
Je ne voudrais pas que les gens cessent de débattre et si c'était le cas, je serais staliniste. C'était d'ailleurs mon malaise par rapport à cet appel à la fin des «chicanes inutiles». Si l'on veut une démocratie directe, il y aura des divergences d'opinions et des façons différentes de voir les choses. C'est ça, une véritable démocratie, pas la farce qu'on nous impose à coup de fric, à coup de flics.
Seule chose c'est qu'il est difficile de débattre si tout le monde se repli sur soi-même et s'enfonce dans sa propre vision du monde en s'étouffant avec leurs propres convictions inébranlables.
J'aime bien l'idée que l'on puisse piger des idées par ici et des idées par là. Qu'on puisse en prendre et en laisser et qu'on relativise. Si nous agissons autrement, ne sommes-nous pas tous et toutes des intégristes?
Car le ni Dieu, ni maître des anars devrait inclure l'ensemble des penseurs anarchistes.
J'attends mon accusation de post-modernisme avec impatience!
PS : Je suppose qu'on soulèvera l'ironie que je critique l'idolâtrie tout en mettant ce vidéo, d'où l'idée de ce texte est partie. Mais vous ne seriez pas très originalE, car j'ai moi-même soulever l'ironie de la chose à la fin de mon texte. Sachez que je ne suis pas contre toute forme de source d'inspiration, ce qui selon moi est impraticable ou hypocrite. Toutes nos idées viennent de quelque part, que nous les reformulions ou pas. Il est juste important de comprendre ce point et de réaliser qu'un être humain est mille fois plus important qu'une école de pensée, qu'une croyance ou une idée.
Il est aussi parfois réconfortant de reconnaître nos idées ou nos émotions à travers un texte ou une chanson et ce même si on ne récolte aucun commentaire par la suite.
mercredi 14 juillet 2010
Parce que le rêve américain n'est pas pour tout le monde
Mais au moins, ça fait de la bonne musique.
The Science of Selling Yourself Short, Less Than Jake
I've come to my senses,
That I've become senseless,
I could give you lessons on how to ruin your friendships,
Every last conviction,
I smoked them all away,
I drank my frustrations down the drain, out of the way,
So I sit and wait and wonder,
"Does anyone else feel like me?"
Someone so tired of their routines and disappearing self-esteems,
I'll sing along,
Yeah with every emergency,
Just sing along,
I'm the king of catastrophes,
I'm so far gone,
That deep down inside I think it's fine by me,
I'm my own worst enemy
I could be an expert on co-dependency,
I could write the best book on under age tragedy,
I've been spending my time at the local liquor store,
I've been sleeping nightly on my best friends kitchen floor,
So I sit and wait and wonder,
"Does anyone else feel like me?"
I'm so over dosed on apathy and burnt out on sympathy
Let the meaning slip away
Lost my faith in another day,
Self deprecation seems okay,
I never thought I'd make it anyway
vendredi 9 juillet 2010
Le «rêve» des Beachs Boys s'est réalisé
«The West coast has the sunshine
And the girls all get so tanned
I dig a french bikini on Hawaii island
Dolls by a palm tree in the sand
I've been all around this great big world
And I've seen all kinds of girls
Yeah, but I couldn't wait to get back in the states
Back to the cutest girls in the world
I wish they all could be California
I wish they all could be California
I wish they all could be California girls »
California Girls, Beach Boys
Katy Perry ne s'en est peut-être pas encore rendue compte (duh) si on se fie à son dernier «hit», mais la Californie s'est répandue à travers la planète. Par l'entremise des téléviseurs, de la radio, du cinéma et surtout de ce modèle de filles à moitié habillées, «ouvertes d'esprit». Pourtant cette ouverture d'esprit met l'accent sur le contenant au dépend du contenu et ne fait que reprendre le modèle d'Hollywood qui prône l'éternelle jeunesse et la minceur absolue (puis par la bande, la chirurgie esthétique et l'anorexie).
En passant, j'ai bien l'impression que c'est ce même modèle qui fait que des hystériques réagissent si violemment face au port du voile ou de la burqa. De nos jours, se prostituer sur la place publique, c'est être libre. Le voile remet en question ce même modèle qui est hégémonique.
L'art est mort. Les films n'ont plus rien à dire. La musique est fade et répétitive. Ce n'est qu'un prétexte pour nous passer en boucles des vidéoclips avec des filles aux grosses boules qui agissent toutes de manière plus ridicule les unes que les autres. Savoir chanter est secondaire et on ne parle pas de la qualité des textes. À vrai dire, on ne sait plus trop si on regarde de la porno ou si on regarde une artiste. La frontière entre l'industrie musicale et pornographique est de plus en plus mince.
Tout n'est qu'une copie, d'une copie, d'une copie.
Puis avec le réchauffement de la planète, on pourra vraiment faire semblant d'être en Californie (sauf pour ceux et celles qui mettent la température à 15 avec leur climatiseur. Faudrait peut-être songer à déménager à Vancouver dans ce cas). J'ai même lu qu'on songeait à aménager des plages en bordure du Saint-Laurent. Après tout, quoi de mieux que d'enfiler son bikini microscopique et sauter dans l'eau polluée?
Et au final, pensez-vous que l'Histoire retiendra votre nom à cause de votre mini-jupe? J'ai des doutes. Alors aussi bien réfléchir et tentez de se sortir du merdier dans lequel on s'enfonce, de plus en plus creux.
Car ce n'est pas qu'une lutte de classes, mais bien une guerre culturelle que nous devons mener.
Et j'espère ne rien vous apprendre en vous disant que nous sommes entrain de la perdre...
«Psychic spies from China Try to steal your mind's elation
Little girls from Sweden Dream of silver screen quotations
And if you want these kind of dreams It's Californication
It's the edge of the world and all of western civilization
The sun may rise in the East At least it settles in the final location
It's understood that Hollywood sells Californication
Pay your surgeon very well
To break the spell of aging
Celebrity skin is this your chin
Or is that war you're waging
First born unicorn
Hardcore soft porn
Dream of Californication
Dream of Californication
Marry me girl be my ferry to the world
Be my very own constellation
A teenage bride with a baby inside
Getting high on information
And buy me a star on the boulevard
It's Californication
Space may be the final frontier
But it's made in a Hollywood basement
Cobain can you hear the Spears
Singing songs off station to station
And Alderaan's not far away
It's Californication
Born and raised by those who praise
Control of population
Everybody's been there
And I don't mean on vacation
First born unicorn
Hard core soft porn
Dream of Californication
Dream of Californication
Dream of Californication
Dream of Californication
Destruction leads to a very rough road
But it also breeds creation
And earthquakes are to a girl's guitar
They're just another good vibration
And tidal waves couldn't save the world
From Californication
Pay your surgeon very well
To break the spell of aging
Sicker than the rest, there is no test
But this is what you're craving
First born unicorn
Hardcore soft porn
Dream of Californication
Dream of Californication
Dream of Californication
Dream of Californication »
Californication, Red Hot Chili Peppers
mardi 29 juin 2010
La contestation n'est qu'un spectacle
En quoi avons-nous progresséEs depuis 1999? En quoi est-ce stratégique de se mobiliser autour de dates précises, choisies par les élites gouvernantes de ce monde et où la répression nous attend de pied ferme?
Est-ce que les médias alternatifs et les réseaux sociaux suffisent à pallier aux carences et à la supercherie émanant des médias de masses? Sommes-nous en mesure de véhiculer notre propre message ou celui-ci disparait-il derrière le bruit des bottes et les images «percutantes» (tournées en boucle) de vitrines fracassées et de voitures de police en flammes? Sommes-nous condamnéE à écouter les «spécialistes» nous expliquer les raisons de notre colère et quels sont nos objectifs?
Justement, quels sont nos objectifs? Pourquoi se déplacer? Si le système est pourri de A à Z, à quoi bon demander une taxe bancaire? Ne doit-on pas se débarrasser des banques une fois pour toute? Pourquoi continuer de vouloir mettre de la pression sur nos maîtres afin d'obtenir de meilleures conditions de vie, conditions de vie qu' ils voudront bien (peut-être, mais rien n'est moins sûr) nous accorder après nous avoir vue à genoux? Ne devrions nous pas chercher à se débarrasser de nos maîtres et à reprendre le contrôle de nos vies?
Si nous arrivons à une telle conclusion, alors la contestation sous sa forme actuelle est à toute fin pratique inutile. Car même si les contestataires arriveraient à se faire entendre (ce qui n'est pas le cas actuellement), ils et elles ont fort peu à proposer. À tout le moins, pas autour de ce cadre que sont les grands sommets et autres évènements élitistes sous haute surveillance.
Nous devons continuer de développer des alternatives aux institutions actuelles, sinon nous serons condamnéEs à tenter de les réformer, alors que notre rôle est de les détruire et de les jeter à la poubelle de l'Histoire.
On ne peut justifier notre inaction et nos errances en affirmant que nous ne verrons jamais la révolution et que ce sera aux générations futures d'agir en ce sens. Notre rôle est à tout le moins de préparer le terrain, ce que nous ne faisons pas en ce moment. Sinon nous déléguons cette tâche à la prochaine génération (qui nous le reprochera, non sans raison) et nous ferons reculer la révolution de quelques décennies...avec de la chance.
Je tiens tout de même à souligner que je suis solidaire des gens qui ont manifesté à Toronto, qu'ils et elles aient subi la répression ou non. J'ai moi-même pensé y aller avant de me raviser (entre autre par manque de motivation). Mon but n'était pas de jeter la pierre (malgré les apparences, je présume), mais d'émettre une réflexion et un questionnement.
Car exiger quelque chose, c'est encore le demander, même si le terme semble un peu plus fort. Nous ne prenons jamais de force ce qui nous est pourtant dû.
Et puis la liberté, ce n'est pas comme une convention collective. C'est non négociable.
Je vous laisse sur ce texte que je viens tout juste de trouver sur le web et qui rejoint essentiellement ce que je voulais dire.
À la différence près que je n'aurais su aussi bien dire.
De la contestation
Patrick MIGNARD
Le droit de critique, de contestation, de l’expression est un droit fondamental de la « démocratie ». nul ne peut en être privé et la constitution le garantit... tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes démocratiques.
La contestation est aujourd’hui une dimension de l’action politique parfaitement intégrée, digérée, acceptée par le système de démocratie marchande. On peut dire qu’elle est un élément et une garantie de son fonctionnement de sa régulation, de son existence.
La contestation peut prendre différentes formes, passant de la non violence à la violence... son utilité est hélas, généralement mesurée par l’impact médiatique qu’elle produit.
De la contestation spectacle
La contestation s’aliène aux médias. S’aliéner n’est pas une exagération car, même si, pour celles et ceux qui contestent, leur action a un sens politique et civique, le spectacle qu’ils donnent et qui se veut pédagogique et politique est réduit à l’état de spectacle par l’entreprise médiatique qui s’en empare et le traite comme bon lui semble, toujours en fonction de ses intérêts idéologiques et médiamétriques.
Si nous sommes maîtres du spectacle que l’on donne, nous ne sommes pas maître du spectacle que l’on transmet, autrement dit, de l’image qui est diffusée, or c’est cette dernière qui détermine la réaction de l’opinion publique à l’égard du message que l’on veut faire passer, qui donne une image politique du message. La contestation-spectacle, aussi élaborée soit-elle nous est irrémédiablement confisquée. Pour celles et ceux, les politiciens-es, pour qui le spectacle de leur image suffit, cette forme de contestation est suffisante... c’est ce qui explique que ces gens là accourent systématiquement dans tous les types de manifestations médiatisées,... de préférence devant les caméras de télévision et partent en même temps qu’elles. Ils sont les principaux bénéficiaires, de la politique-spectacle et peu leur importe... à la limite, le sens réel du message transmis. Leur existence politique est liée à la transmission de leur image, de leur apparence.
Il y a un décalage total entre la réalité de la manifestation et ce que la collectivité en perçoit et cela nous l’avons parfaitement intégré dans notre manière d’organiser les choses... au point que dans de nombreux cas, ce que nous préparons, ce n’est plus une action politique, mais la « mise en scène » d’une action... au point même de choisir l’heure en fonction des journaux télévisés.
Dans notre désir d’être « lisible » nous nous aliénons totalement à l’appareil médiatique.
Ce décalage est peu à peu devenu une coupure au point que la réalité et la nécessité du spectacle a transformé, a changé, la nature de la manifestation. A la limite on crée l’évènement pour en faire une manifestation que l’on met en scène. Pour se rendre compte de ce processus il suffit de raisonner comme s’il n’y avait pas de médias : « Que ferions nous s’il n’y avait pas transmission de l’évènement ? »... Il est probable que nous agirions différemment.
Par exemple, la systématisation des manifestations, leur caractère répétitif dans certains cas donne l’illusion de la mobilisation, de l’action de masse, de l’efficacité... mais ce n’est qu’une illusion entretenue par le spectacle, créé par nous, de la manifestation. L’ampleur du caractère visuel, amplifié par les médias, prend le pas sur le caractère essentiel de ce qui la motive et nous fait abandonner toute autre action... moins médiatique... Et l’on s’étonne que l’on échoue quant à l’essentiel ?
Le spectacle médiatique a une valeur en soi, étrangère à l’évènement relaté. Or c’est à cette valeur que nous répondons, abandonnant par là même l’essence même de l’évènement.
En fait, le poids social et politique du spectacle médiatique nous conduit à dénaturer l’évènement, notre participation à l’évènement, la manière de nous y comporter et finalement l’authenticité et l’efficacité de celui-ci.
La manipulation des médias n’est pas unipolaire, nous en sommes aussi les acteurs consentants.
De l’abandon de la praxis
Il n’est pas question évidemment de nier l’existence des médias, mais sachons qu’en tout état de cause ils ne sont que des éléments marginaux de l’Histoire. L’Histoire s’est déroulée jusqu’à aujourd’hui sans leur intervention.
En aucun cas nous ne devons considérer les médias comme le cœur, et à fortiori le cerveau de l’action. On peut agir avec eux, voire parfois contre eux, mais jamais pour eux. Ce ne sont pas les médias qui font l’histoire sociale des êtres humains, ils n’en sont qu’un constituant temporel.
La démocratie marchande nous a totalement piégés dans la manière de concevoir la contestation qui peut, et doit, lui être faite. Déterminant une bonne fois pour toutes, et dirais-je, sans contestation possible, que le système est démocratique, la contestation ne peut-être en fait que de la « remarque » ou aimable observation. C’est en fait faire fi du caractère instrumentalisant du système qui réduit l’individu à un simple objet qui doit se plier à son objectif principal : valoriser le capital.
Le caractère envahissant et le pouvoir amplificateur des moyens de communication et d’information modernes ont fait croire, à tort, que l’expression même de la contestation avait une portée pratique et historique.... Ne parle-t-on pas de « 4e pouvoir » à propos des médias ? ( ?)... ce qui nous a entraînés à la plus funeste des décisions, l’abandon de la pratique, ou plus exactement de la praxis.
Le discours politique incantatoire, la dénonciation véhémente, la pétition circulante, l’affiche et autres pratiques politico-militantes, autrement dit les formes modernes reconnues, acceptées, légalisées voire institutionnalisées de la contestation ont remplacé l’essentiel de ce qui fait l’Histoire : la pratique concrète et consciente de la mise en place de nouveaux rapports sociaux, la praxis.
La contestation officielle nous fait faire l’économie de l’Histoire, ne nous permet plus d’être des « sujets » de notre histoire, mais des metteurs en scène de notre « mal vivre », le système marchand nous fournissant les décors et nous permettant d’écrire le scénario. Le théâtre de la société fonctionne, nous en sommes à la fois les acteurs et les spectateurs complaisants... nous collons même les affiches qui ne sont que le reflet de nos propres illusions et de nos capitulations futures.
La critique des médias devrait commencer par la critique de ce que nous sommes devenus en tant qu’acteurs sociaux, en tant que citoyens ou plutôt que « non-citoyens ».
La pratique de notre contestation se moule parfaitement dans les espaces aménagés par le système pour assurer sa pérennité. A petites mobilisations, petites victoires, à grandes mobilisations, élections... Rien dans ce que nous faisons socialement et collectivement (peut-être individuellement pour certains) n’expriment la volonté concrète d’un changement. Nous nous complaisons dans la plainte et dans la mortification de l’échec. Notre contestation met en scène le spectacle de notre propre capitulation.
L’avenir ne nous est pas acquis. La conscience que nous avons de l’Histoire, contrairement à nos ancêtres, nous a privés, paradoxalement, du pouvoir de « faire l’Histoire ». Cette conscience s’est commuée en un discours stérile en ce sens qu’il nous exempte de toute pratique sociale. Nous avons adhéré au discours mensonger du caractère indépassable du système marchand. Nos ancêtres auraient eu la même démarche, il n’y aurait pas eu d’Histoire.
Patrick MIGNARD
http://www.legrandsoir.info/De-la-contestation.html