Ma vie est insignifiante, je l'admet, mais au moins je ne prétends pas le contraire. Je n'adhère pas au discours jovialiste du «quand on veut on peut», mais je tente de ne pas sombrer dans le fatalisme. Je crois que nous pouvons changer certaines choses et à la limite, nous pourrions changer cette société de fond en comble (en théorie), mais pour ça, ça prendrait une bonne dose de courage et de volonté. Deux aspects qui nous font souvent défaut (aucune idée à qui s'adresse ce «nous»....probablement à «vous»).
Les gens de nos jours ont peu de temps pour s'impliquer, à cause de leurs études et/ou de leur travail et l'orsqu'ils le font, ils le font dans une perspective réformiste et ce même s'ils sont révolutionnaires, au niveau de leurs idées. Mais voilà, que vaut une idée si on ne l'applique pas?
Puis honnêtement, qui est prêt ou prête à faire de la prison? Qui est prêt ou prête à mettre sa vie en jeu?
J'ai choisi cet extrait, car il résume bien selon moi la colère que l'on retrouve chez les personnages du film. On nous vend une idée fausse de la société et surtout de la vie et c'est contre ces mensonges que les personnages se révoltent. Ils tentent de trouver un sens à leur existence puis ils tentent de combler le vide de leurs vies en fondant le Fight Club puis en participant par la suite à leur projet révolutionnaire. Avant, ils comblaient ce même vide par un travail aliénant ou par la consommation d'objets et de biens dont ils n'avaient pas besoin.
J'admets avoir beaucoup de travail à faire de mon côté sur ma propre personne. Je pense que c'est la base de tout changement social. On doit commencer par soi-même et non pas par son voisin ou sa voisine.
Je rêve d'un regroupement qui serait radical, non seulement au niveau de la diffusion de ses idées, mais aussi par ses actions et ses gestes d'éclats.
Mais j'ai l'impression que même si ce message serait diffusé largement, il trouverait peu d'échos. Même si je prends le soin de préciser qu'il n'est pas nécessaire d'aller aussi loin que ce que l'on voit dans le film (basé sur un livre en passant), je doute trouver qui que ce soit d'assez crinqué pour embarquer dans un truc semblable.
Il faut toucher le fond pour en arriver à ce point.
À ce niveau, je suis bien parti.....
4 commentaires:
Heille,
un m'en n'é j'aimerais bien ça aller voir un film avec toi... Ou faire dequoi. On est ben bon dans le buvage de bière aussi...Tu me feras signes.
Ce film est tout simplement génial.
Dans le même genre (combats illégaux) mais sans le message politique tu as: The Warriors (Les guerriers de la nuit).
tient voici le résumé d'après Allociné:
"A New York, où une centaine de gangs se partagent les rues, les combats font rage. La bande la plus puissante, les Gramercy Riffs dirigés par Cyrus, désirent unifier les forces et convoquent tous les gangs à un rassemblement pacifique. Mais la réunion dérape et finit dans le sang : Cyrus est assassiné.
Ce meurtre, attribué par erreur aux Warriors, déclenche sur eux la vengeance de tous les autres. La lutte pour la survie commence, le long du trajet de 40 kilomètres qui les relie à leur quartier général..."
Chatte noire: je n'ai pas vu le film dont tu parles (ma culture à ce niveau fait défaut), mais le côté politique et social de fight club est primordial et c'est cet aspect qui m'intéresse tellement dans ce film. Quoique les scènes d'actions y sont directement reliées (la scène de la voiture et de l'accident, puis celle avec la brûlure chimique sont vraiment bien).
Vanitée: Oui en effet ça fait longtemps qu,on s'est pas vu (depuis cet été je crois). Je serais très partant pour une bière ou un film.
Et excuse moi pour la dernière fois, je ne pensais pas vraiment ce que j'ai dit, j'ai juste réagi sur le coup de la frustration.
HIS NAME IS ROBERT PAULSON
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Ne t'inquiètes pas Bakouchaïev, ces choses-là ne se préparent pas. La révolte naît d'un dégoût profond et prolongé de l'existence et du mode de vie postmoderne. Elle pousse en toi, chaque jour elle se manifeste davantage, elle est nourrit par le contexte social dégueulasse dans lequel elle se trouve. Un jour, tout finira par exploser. La révolte ne résulte pas d'un militantisme féroce mais d'un dégoût bien mijoté de la société et de ses valeurs.
HIS NAME IS ROBERT PAULSON
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